On ne souhaite à personne de perdre un enfant, puisqu'on ne peut qu'imaginer à quel point il s'agit d'un deuil éprouvant. Alexandre Taillefer et sa femme le connaissent, malheureusement, depuis le 6 décembre 2015, soir où leur fils Thomas, 14 ans, s'est enlevé la vie. Et ce deuil, l'homme d'affaires dit qu'il n'en guérira jamais.
L'ancien dragon a donné une conférence, mercredi dernier, sous l'initiative de l'organisme Solidarité-Deuil d'enfant devant plusieurs dizaines de parents qui ont perdu un enfant et à laquelle Le Soleil a assisté pour ensuite en rapporter les propos. Expliquant qu'on «ne profite plus jamais de la vie comme on en profitait avant» après un tel drame, il a raconté que c'est en travaillant pour la prévention du suicide qu'il réussit à passer au travers. Il veut notamment favoriser l'accès à l'aide en ligne puisque, comme il en avait parlé à Tout le monde en parle l'hiver dernier, Thomas avait envoyé plusieurs signaux d'alarme via la plateforme interactive de jeux vidéo Twitch, sans obtenir l'aide dont il avait besoin.
«Twitch aurait eu la capacité d'intercepter un courriel que mon fils a envoyé en mai et une seconde fois en juin où il a clairement indiqué son intention de se suicider. Mon fils s'est tué le 6 décembre. À 14h, il a envoyé un message sur Twitch en disant qu'il ne pouvait plus vivre. À 15h, il a envoyé un message pour dire qu'il n'en pouvait plus, la vie n'avait pas de sens. À 16h, il a envoyé une photo de la balle qu'il a utilisée pour se tuer. Il s'est enlevé la vie à 20h», a expliqué Alexandre Taillefer.
Le 5 décembre, un documentaire sur lequel il travaille avec Jean-Philippe Dion depuis près d'un an sera diffusé sur les ondes de Radio-Canada, à 21h.
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