Le député Guy Ouellette, qui a été arrêté par l'Unité permanente anticorruption la semaine dernière, livrera un discours à l'Assemblée nationale, mardi, a appris le Bureau d'enquête de Québecor.
M. Ouellette s'exprimera cet après-midi au Salon bleu. Le discours d'une page sera «succinct, mais lourd de sens».
L'article 71 du code de l'Assemblée nationale permet à «tout député, avec la permission du président, de s'expliquer sur un fait qui, sans constituer une violation de droit ou de privilège, le concerne en tant que membre de l'Assemblée». Les explications du député doivent être brèves et formulées de façon à ne susciter aucun débat, souligne l'article 71.
Le Parti québécois veut aller plus loin que cette déclaration. Il déposera une motion pour entendre Guy Ouellette et le commissaire de l'UPAC, Robert Lafrenière, à la Commission des institutions.
Le premier ministre Philippe Couillard donnera une conférence de presse vers 12h20.
M. Ouellette, qui n'a toujours pas été accusé à la suite de son arrestation de mercredi dernier, a déclaré dans une entrevue diffusée lundi que l'UPAC cherchait à le «museler» pour qu'il ne puisse pas donner sa version des faits.
L'ancien policier s'apprêtait à dévoiler un stratagème impliquant l'UPAC, l'Autorité des marchés financiers (AMF) et une firme de consultants, a affirmé Annie Trudel, ex-analyste du ministère des Transports qui aurait aussi été arrêtée par l'UPAC. L'AMF a catégoriquement nié ces allégations lundi matin.
M. Ouellette croit aussi qu'on veut l'écarter parce qu'il est le dernier obstacle vers l'adoption du projet de loi 107 qui ferait de l'UPAC un corps de police. Le député de Chomedey est le président de la Commission des institutions.
Avec la collaboration de Catherine Lévesque.
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