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Coderre et Plante pas prêts à taxer les panneaux d'affichage pour financer la culture

Coderre lance l'idée d'un fonds post-375e.
Olivier Robichaud

La question du financement a été centrale lors d'un entretien sur la culture mettant en vedette les deux principaux candidats à la mairie de Montréal, Denis Coderre et Valérie Plante, jeudi soir. Les deux adversaires ont toutefois refusé d'appuyer une demande récurrente de Culture Montréal, soit la taxation des panneaux publicitaires.

Les deux candidats étaient accompagnés de leur porte-parole en matière de culture, Marie-Josée Parent et Marie-Christine Gosselin, dans le cadre d'un entretien portant sur les 26 demandes faites aux candidats par l'organisme Culture Montréal. L'animateur de la soirée, Michel Desautels, est revenu à la charge plus d'une fois sur le dossier des panneaux.

«Est-ce que Montréal va financer davantage la culture en imposant une taxe sur les panneaux d'affichage? D'autres l'ont fait, comme Vancouver et Toronto», a-t-il demandé.

Pour le maire sortant, la réponse est non.

«Avec le statut de métropole, on vient de pérenniser la taxe sur le divertissement [...]. Je ne pense pas que ce soit le temps d'aller chercher une taxe supplémentaire», affirme M. Coderre.

Celui-ci propose plutôt de soutenir les ateliers d'artistes en utilisant les nouveaux pouvoirs en matière de crédit de taxes obtenus grâce au statut de métropole.

Du côté de Projet Montréal, Mme Plante et sa porte-parole en matière de culture, Marie-Christine Gosselin, ont hésité entre une taxe et un bannissement pur et simple des panneaux d'affichage.

«Les panneaux, c'est un début. Mais on ne veut pas se trouver dans une situation où on garde des panneaux qui bloquent nos vues simplement parce que c'est payant», a dit Mme Gosselin.

Mme Plante s'est dite ouverte à l'idée d'une «redevance» pour la culture, sans toutefois en préciser la source.

Plante promet 5 M$ de plus

Valérie Plante a toutefois promis de nouveaux fonds pour le Conseil des arts de Montréal. Rehaussé à près de 15 M$ par année par l'administration Coderre, le budget de l'organisme passerait à 20 M$ dès 2018 sous une administration de Projet Montréal. Cette somme serait ensuite indexée au coût de la vie.

Une idée que M. Coderre trouve précipitée.

«Ça va être difficile pour 2018. Peut-être 2020 ou 2021. Il faut prendre en considération la capacité à payer des gens», affirme-t-il.

«C'est une question de choix, répond sa rivale. Est-ce qu'on décide d'investir énormément d'argent dans le 375e? Est-ce qu'on investit dans une Formule E? On peut ajouter les chiffres, mais un moment donné il faut décider elles sont où les priorités.»

Un fonds post-375e

Denis Coderre avait sa propre annonce à faire au cours de la soirée. Il a lancé l'idée d'un «fonds de transition» pour poursuivre ou ramener certains des événements lancés dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de Montréal.

«Ce que je veux faire, c'est d'assurer une transition 2018-2020. Il y a des événements qui sont importants. [...] On est sur une poussée exceptionnelle avec le tourisme et la culture fait partie de la signature de Montréal», affirme-t-il.

M. Coderre souhaite utiliser une partie des 83 M$ que la Ville recevra désormais chaque année du gouvernement provincial, en vertu de l'entente sur le statut de métropole. Cette somme comprend une compensation pour les droits de divertissement et M. Coderre souhaite l'utiliser pour étirer la fête.

Sa rivale estime pour sa part que la culture ne doit pas toujours être ramenée autour du thème du 375e.

Parmi les autres demandes de Culture Montréal, on note la «carte citoyenne» qui donnerait accès à toutes les institutions culturelles publiques, la réouverture du théâtre de verdure au parc La Fontaine ainsi qu'une réflexion sur le nightlife montréalais eu égard à la possibilité d'étendre les heures d'ouverture des bars.

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