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Projet de loi 62 : Guy Caron met en garde ses adversaires

« Ce n’est pas le rôle d’Ottawa d’aller contester les lois du Québec. »

TORONTO – Alors que le projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l'État est en voie d'être adopté à l'Assemblée nationale, le seul candidat québécois dans la course au leadership du NPD met en garde ses adversaires qui seraient tentés d'appuyer des contestations judiciaires d'individus ou de groupes opposés à cette législation.

« Il y aura sûrement des contestations, mais ce n'est pas le rôle d'Ottawa d'aller contester les lois du Québec, dans la perspective où on reconnaît aux Québécois et Québécoises le droit de déterminer [de leur avenir] », a averti Guy Caron, lors d'un débat mené dans nos studios à Toronto. Il faisait référence à la Déclaration de Sherbrooke, adoptée en 2005, qui reconnaît le statut particulier du Québec au sein du Canada.

Certains de ses adversaires ont confirmé qu'ils seraient prêts à appuyer ceux et celles qui voudraient traîner le Québec devant les tribunaux, une fois la loi adoptée.

Les candidats à la direction Charlie Angus, Jagmeet Singh, Guy Caron répondent à une question de notre blogueuse Warda Naili pendant notre débat. (Photo: Charla Jones/HuffPost Canada)
Charla Jones/HuffPost Canada
Les candidats à la direction Charlie Angus, Jagmeet Singh, Guy Caron répondent à une question de notre blogueuse Warda Naili pendant notre débat. (Photo: Charla Jones/HuffPost Canada)

« Chacun a le droit de contester le projet de loi 62 ou toute autre loi [en se basant] sur la Charte [canadienne des droits et libertés]. C'est important qu'on appuie de tels efforts », a fait valoir la candidate manitobaine Niki Ashton. « Si l'on veut donner aux organisations qui veulent régler ce problème, je suis d'accord avec ça », a dit le candidat et député provincial ontarien Jagmeet Singh, en réponse à la même question.

Le candidat ontarien Charlie Angus est resté plus vague dans sa réponse, en disant que tous les citoyens avaient l'opportunité d'aller en cour, mais que les lois votées à Québec devaient également respecter la Charte. « C'est une question pour les citoyens du Québec. »

L'ingérence du fédéral dans ce dossier serait un non-sens, selon M. Caron. « On ne peut pas dire qu'on reconnaît aux Québécois et aux Québécoises le droit de déterminer de leur avenir, et après, dire qu'au niveau du gouvernement fédéral, on va aller s'interposer dans la législation qui est prévue », a-t-il dit.

Tous les candidats se sont prononcés contre le principe du projet de loi – qui obligera les personnes à donner et à recevoir des services publics à visage découvert – sous prétexte que l'État ne peut pas dire à un homme ou à une femme quoi porter.

Malgré tout, M. Caron estime que son parti ne pourra pas « fermer les yeux » sur ce débat qui anime le Québec depuis une décennie.

« Ce que je veux, c'est établir les ponts entre la liberté de religion telle que définie par les deux Chartes et cette importante question de la laïcité telle que débattue au Québec. Je veux qu'on fasse confiance aux Québécois de pouvoir bien mener ce débat. »

Charlie Angus

Débat du NPD au HuffPost

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