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Stevie Wonder s'agenouille sur scène en soutien aux sportifs pris en grippe par Donald Trump

«Pour notre planète et notre futur»
Shannon Stapleton / Reuters

Stevie Wonder, qui était avec Green Day la tête d'affiche d'un concert new-yorkais de soutien à la lutte contre la pauvreté dans le monde, s'est agenouillé sur scène ce samedi 23 septembre avant de commencer.

Aidé de son fils, le chanteur a posé un genou à terre, puis deux, pour "notre planète, notre futur, les leaders de notre monde" avant de chanter alors que Donald Trump s'en était justement violemment pris aux sportifs qui faisaient la même chose en signe de protestation silencieuse contre les violences policières.

Vendredi, le président américain avait appelé à "virer" les joueurs qui "manquent de respect" au drapeau américain. Il visait, sans le nommer, l'ancien "quarterback" des San Francisco 49ers, Colin Kaepernick. En août 2016, il s'était agenouillé pendant la diffusion de l'hymne américain pour protester.

"Est-ce que vous n'aimeriez pas voir un de ces propriétaires (d'équipe) de NFL dire, quand quelqu'un manque de respect à notre drapeau, 'sortez-moi ce fils de pute du terrain, il est viré, viré!'", a dit Trump lors d'un discours vendredi dans l'Alabama (sud). La mère adoptive de Colin Kaepernick, Teresa, lui a répondu directement dan un tweet: "Figure-toi que ça fait de moi une pute fière".

La situation s'est d'autant plus envenimée que Stephen Curry, le meneur-vedette des Golden State Warriors, vainqueur de la finale du Championnat de basket-ball (NBA), a décliné l'invitation du président de venir à la Maison Blanche. Ce qui a passablement énervé Trump qui a retiré son invitation.

Curry a reçu des renforts de poids: "Aller à la Maison Blanche était un honneur avant que tu y sois", a tweeté à l'adresse de Trump l'autre vedette du sport roi aux Etats-Unis, LeBron James, finaliste cette année avec Cleveland. "Je me demande encore comment ce gars dirige le pays", a ironisé dans un tweet, Draymond Green, un coéquipier de Curry. "Je ne respecte pas la personne qui occupe le poste en ce moment, je ne suis pas d'accord avec lui, je vais faire entendre ma voix en ne m'y rendant pas", avait aussi annoncé Kevin Durant, autre joueur emblématique.

Selon Durant, les joueurs n'ont pas digéré les propos du président américain, qui avait renvoyé dos à dos les suprémacistes blancs et les antifascistes pour les violences de Charlottesville (est), où un sympathisant néo-nazi a tué une contre-manifestante en la percutant avec son véhicule.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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