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Jean-Marc Fournier reste en poste avec l'appui du caucus

Il souhaite tourner la page après des allégations d'ingérence politique.
La Presse canadienne/Jacques Boissinot

QUÉBEC – Le premier ministre Philippe Couillard dit a toujours confiance en son leader parlementaire Jean-Marc Fournier, entaché par des allégations d'ingérence politique. Le principal intéressé, lui, souhaite tourner la page sur cet épisode qui l'a «frustré».

La Sûreté du Québec n'aurait rien trouvé qui confirme les propos d'Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières du Québec, rapporte La Presse mardi matin. Le chef syndical avait fait parvenir une déclaration écrite dans laquelle il disait qu'une enquête criminelle sur M. Fournier et l'ex-ministre libéral Raymond Bachand avait été annulée.

M. Fournier avait songé à se retirer de son rôle de leader parlementaire pour éviter de devenir une distraction. Or, le premier ministre Couillard maintient que «ce n'est absolument pas nécessaire». Il s'est toutefois renseigné auprès de la SQ pour vérifier l'habilitation de sécurité de son leader parlementaire et rien n'a changé.

Le premier ministre n'a pas manqué de critiquer les «allégations non fondées» à l'endroit de son bras droit, une faute «grave» en démocratie à son avis.

«Bien sûr, s'il y a des allégations d'interférence ou d'obstruction du travail de la justice, ce sont des allégations excessivement sérieuses qu'il faut prendre sérieusement, a-t-il dit. Mais vous savez, la plupart des allégations non fondées, en se trompant d'une fois à l'autre, et en endommageant la réputation de quelqu'un, ça aussi, c'est grave pour une démocratie et pour une société de droit. »

M. Fournier, lui, laisse planer un flou sur son avenir politique au-delà de 2018. Va-t-il se représenter aux prochaines élections? «La semaine passée, je vous avais répondu oui, puis la semaine prochaine, je pourrais peut-être répondre oui. Hier, j'avais moins le goût», a-t-il laissé tomber.

Les libéraux à sa rescousse

Tous les députés et ministres libéraux rencontrés en marge de leur rencontre de caucus se sont portés à la défense de M. Fournier, en cette journée de rentrée parlementaire à Québec.

«Je travaille avec lui depuis 2003, et c'est un individu intègre, a déclaré le député Raymond Bernier, visiblement émotif et en colère. C'est du salissage et c'est dommage, parce que c'est un homme extraordinaire qui a travaillé très fort pour le Québec.»

«Les gens sont intelligents et sont capables de voir qui dit vrai dans toute cette histoire-là. Jean-Marc Fournier est pour moi un excellent collègue et il a tout mon appui», a renchéri la ministre des Relations internationales, Christine Saint-Pierre.

Le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, est lui aussi d'avis que M. Fournier doit rester en poste. «La question, c'est: doit-il rester en poste malgré les ouï-dire mal fondés et établis? La réponse est oui.»

Le député libéral et ex-policier Robert Poëti, qui ne doutait pas des propos de M. Francoeur en avril dernier, a quant à lui invité le chef syndical à corriger le tir. Il aurait faussement accusé M. Bachand d'avoir fait l'objet d'une enquête, alors qu'il s'agirait en fait de l'ex-ministre Claude Béchard, aujourd'hui décédé.

«Je ne peux pas croire, dans un dossier aussi important que celui-là, [qu'on se trompe dans] les noms de personnes, lorsqu'on attaque l'intégrité des gens, qu'on attaque leur réputation... je trouve ça assez terrible.»

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