OURAGAN IRMA - Après Saint-Martin mardi, Emmanuel Macron se rend ce mercredi au chevet de Saint-Barthélemy avec pour priorité affichée le "retour à la normale" et une reconstruction exemplaire des deux îles antillaises ravagées par l'ouragan Irma. A Saint-Barth où le bilan est moins lourd que sur l'île voisine, le président de la République doit se rendre compte des dégâts avant de rencontrer des blessés au CHU de la Guadeloupe.
Avant cela, le chef de l'Etat a témoigné son soutien aux Saint-Martinois dont beaucoup ont tout perdu dans la catastrophe. Il a participé à une patrouille avant de dormir sur un lit de camp non sans essuyer la colère de certains sinistrés.
Radio France a notamment recueilli un échange direct entre Emmanuel Macron et Lila, habitante de Grand-Case, qui lui a reproché son éloignement et refusé de l'appeler "Monsieur le président".
"Je ne vais pas dire Monsieur le président, parce que je ne peux pas. M. Macron, pour moi de l'extérieur, et je ne suis peut-être pas la seule, vous êtes sur une tour d'ivoire et vous descendez de temps en temps. J'avais besoin de vous le dire entre quatre yeux", lui a-t-elle lancé.
"Je suis là pour ça aussi", a répondu avec empathie le président, avant de lui promettre de revenir d'ici six mois sur Saint-Martin pour s'assurer de la progression de la reconstruction.
"Croyez moi M. Macron. Dans six mois si c'est construit, je vais vous appeler Monsieur le président. Aujourd'hui non. [...] Vous avez tout intérêt, parce que moi je suis une chieuse", le prévient-elle alors.
Après un moment d'hésitation, le chef de l'Etat se fait taquin. "Permettez-moi de vous dire que cela se voit un peu. Mais je ne vous demande pas de changer pour autant", sourit-il avant de reprendre sa marche.
Avec d'autres, l'échange a été plus tendu encore, comme le montre cette vidéo de l'émission "Quotidien" (TMC).
Retour à la normale "d'ici la Toussaint"
Alors que l'exécutif assure que l'Etat fait son maximum dans les îles du Nord, l'exaspération des sinistrés est encore palpable. "Une semaine après l'ouragan, on nous donne une bouteille d'eau, c'est avec ça qu'on va se laver", a déploré une habitante à l'AFP.
Emmanuel Macron a promis la reprise de la distribution d'eau potable "à partir du 20 (septembre)", mais en "quantité moins importante" qu'avant l'ouragan, et la reprise de l'électricité "d'ici la fin de semaine dans tous les points sensibles". Il a aussi souhaité que certaines écoles ouvrent "dès la semaine prochaine, même pour quelques heures", dans des "tentes gonflables", avant un retour à la normale "d'ici la Toussaint".
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