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Montréal craint de perdre le siège social de l'Agence mondiale antidopage

Ce n'est pas la première fois que le maire lance ce signal d'alerte.
Olivier Robichaud

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a senti mercredi l'obligation d'interpeller une nouvelle fois le gouvernement fédéral pour s'assurer du maintien à Montréal des bureaux de l'Agence mondiale antidopage (AMA). M. Coderre craint une situation «incestueuse» si l'Agence déménage en Europe.

C'est la deuxième fois que M. Coderre lance un signal d'alerte à ce sujet. Après avoir signalé l'importance de maintenir une distance entre les installations de l'AMA et du Comité international olympique (CIO) en janvier, il s'est dit rassuré lorsque le directeur général de l'AMA, Olivier Niggli, a dit que l'Agence s'en allait «nulle part».

Or, le maire semble craindre une nouvelle offensive de certains acteurs européens pour rapatrier l'AMA à Lausanne, en Suisse.

«On voit que du côté de l'Europe, on tente de récupérer l'Agence. J'interpelle le gouvernement canadien d'agir dans ce dossier, puisqu'il y aura une réunion importante à Paris le 24 septembre», a-t-il lancé mercredi, en marge de la réunion hebdomadaire du comité exécutif.

«Pourquoi l'AMA se trouve à Montréal? Parce qu'il serait incestueux d'avoir le CIO à Lausanne et l'Agence mondiale antidopage à la même place», a-t-il martelé.

M. Coderre a rappelé que c'est par le travail d'un avocat canadien que le scandale du dopage russe a été dévoilé.

Une relationniste de l'AMA, Maggie Durand, confirme que la reconduction du bail de l'Agence est à l'ordre du jour de la rencontre du 24 septembre. Elle n'a toutefois pas répondu à une question sur de possibles pressions de la part d'acteurs européens dans le monde du sport.

"À ce jour, l'AMA n'a reçu aucune requête de ses instances dirigeantes quant à un éventuel déménagement du bureau principal de l'Agence", a-t-elle affirmé.

Rappelons que, parallèlement aux débats sur son siège social, l'AMA et le CIO souhaitent mettre sur pied une Autorité des tests indépendante (ITA). Cette autorité serait responsable des tests antidopage, gérés jusqu'ici par les fédérations sportives. Plusieurs fédérations ont connu d'importants scandales au cours des dernières années, notamment l'Union cycliste internationale, éclaboussée par les problèmes de dopage du septuple champion du Tour de France Lance Armstrong.

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