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55 titres québécois de la rentrée littéraire

Ce sera un automne bien rempli pour les amateurs de littérature.
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Premières œuvres surprenantes, biographies dévoilant presque tout, essais qui remettent en question l'ordre établi, bandes dessinées ambitieuses, nouveaux romans attendus depuis des mois, voire des années: la rentrée littéraire québécoise déborde de livres qui valent le détour. Voici ceux qui ont retenu notre attention.

Six longues années ont passé depuis la parution du dernier roman de Matthieu Simard, l'inoubliable La tendresse attendra. L'auteur a travaillé d'arrache-pied sur le scénario du film Ça sent la coupe, avant de finaliserIci, ailleurs (Alto, 19 septembre), l'histoire d'individus qui ont acheté une maison dans un village en décrépitude et qui observent les hommes et les femmes qui s'y accrochent, sans trop savoir s'ils veulent se mêler à eux. La hâte n'est pas un mot assez fort pour décrire le sentiment qui nous habite à l'idée de replonger dans son univers.

Après avoir donné coup de poing au cœur à d'innombrables lecteurs avec Hiroshimoi, Véronique Grenier revient à la charge avec un recueil de poèmes, pas du tout hermétique, sur une dépression adoucie par la présence des enfants. Chenous (29 août, Éditions de ta mère) révèle les petits combats quotidiens, les riens qui font perdre pied et les humains en devenir qui soutiennent, parfois sans le savoir, ceux qui croyaient être devenus.

Avec Dérive, La chute de Sparte, Mort-Terrain et Naufrage, Biz s'est taillé une place de choix dans l'univers littéraire. Voilà qu'il publie La chaleur des mammifères (septembre, Leméac), l'histoire d'un prof de littérature qui croit avoir gâché ses belles années, jusqu'à ce que le Printemps érable ravive en lui une énergie endormie.

Bardée de prix grâce à son roman Bondrée, Andrée A. Michaud rapplique avec l'histoire d'Heather Thorne, une jeune femme amnésique confondant son existence avec une inconnue, et d'une écrivaine, menacée d'être dévorée par sa propre histoire, dans Routes secondaires (13 septembre, Québec Amérique).

Après qu'une jeune fille en pleins traitements de chimiothérapie lui ait demandé d'écrire une histoire de cancer qui finit bien, avec plein d'amour à la fin, India Desjardins a laissé libre cours à son imagination afin de créer un album avec l'illustratrice Marianne Ferrer, Une histoire de cancer qui finit bien (septembre La Pastèque).

Avec son sixième roman, le lecteur de nouvelles Michel Jean catapulte le journaliste tourmenté Jean-Nicholas Legendre au Sri Lanka, en 2004, alors qu'un tsunami ravage le pays et que les Tigres tamouls contrôlent le Nord, dans Tsunamis (13 septembre, Librex).

Un suicide dans un terrain vague d'Hochelaga-Maisonneuve. Des amis qui continuent à respirer, à lutter, à se révolter, à perdre, à vaincre et à vivre, en confrontant les traces du passé aux rêves de l'avenir. C'est tout cela et bien plus qu'on retrouve dans Le jeu de la musique de Stéfanie Clermont (29 août, Éditions du Quartanier).

Nouvelle idole littéraire des jeunes, grâce à Cœur de slush et Lèche-vitrines, Sarah-Maude Beauchesne clôt la trilogie de Billie avec Maxime (septembre, Hurtubise), une histoire de premier appart', de bouleversements familiaux et d'un garçon qui fait battre les cœurs sur un rythme différent.

Fidèle à ses habitudes, Michel Tremblay offre un nouveau roman quelques jours avant le Salon du livre de Montréal. Dans Le peintre d'aquarelles (novembre, Leméac), il s'intéresse à Marcel, que ses lecteurs ont connu bébé, enfant et adolescent dans plusieurs autres de ses œuvres. Aujourd'hui âgé de 76 ans, ce dernier débute l'écriture d'un journal et lève le voile sur plusieurs épisodes douloureux de sa vie.

Une chasse à l'homme bouclée en moins de 36 heures, au cœur de... Drummondville, voilà dans quoi plongeront les fidèles lecteurs de Patrick Sénécal, qui propose un thriller cauchemardesque au titre sans équivoque, Il y aura des morts (2 novembre, À lire).

Une histoire d'amour entre une photographe d'expérience et un jeune athlète, en plein cœur du Liban, alors que les parfums du pays, sa chaleur écrasante, son histoire et ses drames bouleversent ce que chacun croyait vouloir: Grand fauchage intérieur (22 août, Boréal) est le premier roman de Stéphanie Filion.

Après les populaires recueils Crimes à la libraire et Crimes à la bibliothèque, voilà que les Éditions Druide publient Crimes au musée (septembre), en réunissant 18 des meilleures plumes féminines québécoises et européennes de l'univers du polar.

Peintre reconnu et écrivain maintes fois récompensé, Marc Séguin redécouvre le garçon et le jeune homme qu'il a été, ses inquiétudes, ses fissures, ses amours malmenées et ses amitiés mises à l'épreuve, dans une œuvre où fiction et réalité s'entremêlent pour mieux tordre les cœurs, dans Les repentirs (23 octobre, Québec Amérique)

Après avoir ébranlé des dizaines de milliers de lecteurs avec l'histoire de sa dépression, l'auteure-compositrice-interprète Florence K publie un premier roman, Lilie Blues (11 octobre, Librex), l'histoire d'un effritement amoureux.

On ne sait presque rien du nouveau projet d'Éric Plamondon, Donnacona (7 novembre, Éditions du Quartanier), mais on garde à l'œil l'auteur qui nous a donné Pomme S, Mayonnaise et Taqawan.

Avec son premier roman, Les cigales (31 août, XYZ), Antonin Marquis explore les angoisses d'une jeunesse étourdie par sa liberté, à l'heure où les ambitions professionnelles et les aspirations amoureuses sont sur le point de s'ancrer.

Olivier Sylvestre a pénétré dans un centre de répit pour toxicomanes, afin d'y côtoyer des vies hachurées, des êtres abandonnés et d'autres capables d'espérés, en y reconnaissant parfois son propre visage, de face ou de profil, dans Noms fictifs (29 août, Hamac).

Directrice générale du Conseil québécois LGBT, MP Boisvert publie son premier roman, Au 5e (3 octobre, La Mèche), une histoire de polyamour, de personnages hors-norme et de colocataires qui mélangent sexualité et sentiments au quotidien.

Gagnante au printemps dernier du prix Arthur-Ellis, récompensant le meilleur polar canadien, grâce à Red Light – Adieu, Mignonne, Marie-Ève Bourassa publie le dernier volet de sa trilogie, Red Light – Le sentier des bêtes (4 octobre, VLB).

Saluée pour son premier roman, Les filles bleues de l'été, Mikella Nicol plonge cette fois dans la vie d'une travailleuse de nuit, qui existe à travers les yeux des hommes, jusqu'au jour où ceux d'une femme la chavirent. Une histoire d'amour, de rivalité et d'identité: Aphélie (14 septembre, Cheval d'août).

Après avoir sillonné la mystérieuse Lisbonne, Patrice Lessard campe sa nouvelle histoire, Cinéma Royal (6 septembre, Héliotrope), dans un lieu moins glamour, mais non moins riche, sa ville natale, Louiseville.

Elle n'est pas morte à 36 ans comme sa grand-mère, mais sa vie est parsemée de présences féminines tragiques, de terreurs, de fragilité, de désespoir, de rage et d'aventures. Avec Ce qui reste (25 octobre, Québec Amérique), Catherine Mavrikakis questionne le pouvoir du destin sur son existence.

Identifié comme l'un des meilleurs livres de 2015 par la CBC, le National Post et le Globe and Mail, le recueil de nouvelles de l'auteure montréalaise Heather O'Neill, Daydreams of Angels vient d'être traduit par Dominique Fortier et publié chez Alto (15 août) sous le titre La vie rêvée des grille-pains.

L'homme à la plume délicatement philosophique, Jean-François Beauchemin, explore le destin d'un octogénaire qui a frôlé la mort, de sa radieuse compagne, de leur déménagement en résidence, de l'éveil de leurs nouveaux voisins et d'une intervention divine, dans J'attends Joséphine (octobre, Leméac).

Marie Demers présente son deuxième roman pour adultes, Les désordres amoureux (26 octobre, Hurtubise), l'histoire d'une jeune femme aspirant à écrire et à mettre de l'ordre dans le chaos de sa vie sentimentale. Une autofiction percutante et délicate, comme son auteure.

On attend avec impatience le troisième recueil de nouvelles érotiques dirigé par Stéphane Dompierre, Pulpe (11 octobre, Québec Amérique); le deuxième roman de Michèle Ouimet, L'heure mauve (17 octobre, Boréal); le polar ambitieux de Jean-Jacques Pelletier, Deux balles, un sourire (16 novembre, Hurtubise); le nouveau roman d'Audrey Wilhelmy, Le corps des bêtes (août, Leméac); la traversée poétique de Marc-André Moutquin, Territoires (13 septembre, l'Hexagone); le troisième roman policier de Marie Laberge, Affaires privées (23 octobre, Québec Amérique); le 10e tome de La vie compliquée de Léa Olivier de Catherine Girard-Audet (16 novembre, Les Mâlins); la nouvelle enquête d'Armand Gamache, Un outrage mortel, de Louise Penny (10 août, Flammarion); le roman policier de François Lévesque, Neiges rouges (21 septembre, À lire); l'intrigante histoire de Nicholas Dawson, Animitas (septembre, La Mèche); la nouvelle œuvre d'Alexandre Mc Cabe, Une vie neuve (12 septembre, La Peuplade); la non-suite du livre Les Murailles, un recueil de poésie écrit par Erika Soucy, Priscilla en hologramme (1e septembre, l'Hexagone) et l'incontournable Paul à Montréal de Michel Rabagliati (novembre, La Pastèque).

Les lecteurs avides de biographies voudront découvrir les révélations sur la vie de Denise Filiatrault (4 octobre, Librex), du hockeyeur Jean Béliveau (octobre, Éditions Sylvain Harvey), du comédien Claude Legault (26 octobre, Éditions La Presse) et de la politicienne Caroline St-Hilaire (20 septembre, Librex).

Pour le reste, on est curieux de découvrir les Le Pharmachien tome 3: La bible des arguments qui n'ont pas d'allure, d'Olivier Bernard (19 octobre, Les Mâlins); Écrire l'humour, c'est pas des farces de Sylvie Ouellette et Christiane Vien (septembre, Druide); Les secrets des Vietnamiennes de Kim Thúy (18 octobre, Librex); Le Petit Laurent illustré de Laurent Paquin et Éric Godin (12 octobre, Éditions La Presse); Mes 25 ans d'expérience américaine du journaliste Richard Hétu (9 novembre, Éditions La Presse); Faire œuvre utile d'Émilie Perreault (13 septembre, Édition Cardinal); L'art de réussir ses photos avec un téléphone cellulaire d'Alexandre Champagne (18 octobre, Édition Cardinal); Un Noël cathodique (la magie de Ciné-Cadeau déballée) d'un collectif d'auteurs (14 novembre, Éditions de ta Mère); Un herbier de Montréal de Bertrand Laverdure et Janice Nadeau (octobre, La Pastèque); Lettres à une jeune entrepreneure d'Alexandre Taillefer (1er novembre, VLB); le Dictionnaire critique du sexisme linguistique d'un collectif dirigé par Suzanne Zaccour et Michaël Lessard (29 août, Somme Toute); Le monde est à toi de Martine Delvaux (4 octobre, Héliotrope) et Les révolutions inachevées de Michel Cormier (septembre, Leméac).

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