MÉDIAS - Charlottesville va laisser des traces. Donald Trump n'a pu se résoudre à prendre clairement parti contre les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan et les néo-nazis, au cœur des violences qui ont fait un mort et plusieurs blessés le 12 août à Charlottesville. Il les a même défendus, quelques jours après. Les journauxThe Economist et le Time lui ont consacré leur Une et celles-ci sont assez explicites.
"J'ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart d'entre vous. Vous aviez un groupe d'un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l'autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire. (...) J'ai condamné les néo-nazis. Mais tous les gens qui étaient là-bas n'étaient pas des néo-nazis ou des suprémacistes blancs, loin s'en faut. Il y avait des gens très bien des deux côtés", a affirmé le président le 15 août. Une déclaration qui n'est pas passée.
Pas de légende, un fond rouge, et un Donald Trump en train de crier dans un haut-parleur en forme de chapeau du Ku Klux Klan... The Economist annonce la couleur dans son numéro à paraître dans les kiosques américains du 19 au 25 août. Une façon de dire que le président des États-Unis s'exprime à travers le prisme des idéaux des suprémacistes blancs.
Une couverture qui fait écho aux paroles quasi-prémonitoires d'Hillary Clinton, le 25 août 2016: "Trump renforce les stéréotypes nocifs et lance ainsi un message subliminal à ses soutiens les plus haineux. C'est un aperçu troublant du président qu'il pourrait être".
La Une du Timen'est pas non plus en reste en ce qui concerne l'originalité. "Hate in America", un homme arborant le drapeau américain fait le salut nazi.
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