Le maire de Montréal, Denis Coderre, s'est opposé à l'idée que le projet de loi sur la neutralité religieuse puisse s'appliquer aux municipalités et aux services de transport. La loi imposerait notamment que les services publics soient donnés et reçus à visage découvert.
Mardi, la ministre de la Justice Stéphanie Vallée a dévoilé une série d'amendements à son projet de loi. La loi 62 s'appliquerait non seulement aux services gouvernementaux, mais également à la Caisse de dépôts et placements, aux municipalités, à la Communauté métropolitaine de Montréal et aux sociétés de transport en commun.
Une idée qui ne réjouit pas le maire Coderre.
«On est aptes à dire comment nos employés vont s'habiller», a-t-il lancé en marge de la réunion hebdomadaire du comité exécutif.
«On ne peut pas refuser à quelqu'un l'accès aux autobus parce qu'elle est voilée. C'est un dossier sensible qui doit se faire en tout respect», a-t-il ajouté.
La chef de l'opposition à l'hôtel de ville, Valérie Plante, a indiqué qu'elle était en accord avec le principe d'offrir et recevoir les services à visage découvert. Elle a toutefois refusé de se prononcer sur les aspects plus spécifiques du projet de loi.
À Québec, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, est restée avare de commentaires. « On ne prive personne de services, a-t-elle dit en réaction aux critiques du maire Coderre. S'il veut qu'on en discute, ça va me faire plaisir de répondre à son appel. »
La veille, la ministre s'est fait poser plusieurs questions au sujet de l'accès aux autobus et aux bibliothèques pour les femmes voilées. Elle a refusé de répondre, disant qu'elle n'était «pas ici pour analyser chaque cas d'espèce».
- Avec Catherine Lévesque.
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