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Des femmes autochtones de Saskatoon ont été stérilisées contre leur gré

Saskatchewan: Des femmes autochtones ont été stérilisées contre leur gré
Jackie Mann, la vice-présidente de l'autorité régionale de santé de Saskatoon s'est excusée auprès des femmes qui ont été poussées à se faire stériliser.
CBC
Jackie Mann, la vice-présidente de l'autorité régionale de santé de Saskatoon s'est excusée auprès des femmes qui ont été poussées à se faire stériliser.

L'Autorité régionale de santé de Saskatoon offre une nouvelle fois ses excuses aux femmes autochtones qui ont été poussées à se faire stériliser après un accouchement au cours des dernières années.

Le rapport commandé par l'Autorité régionale de santé donne la parole à sept femmes autochtones de Saskatoon ayant subi cet épisode.

Elles détaillent la façon dont le personnel hospitalier les a poussées à accepter une ligature des trompes de Fallope après un accouchement.

Certaines expliquent avoir cru à tort que la procédure était une forme de contraception réversible. Elles disent qu'elles ne sentaient pas qu'elles avaient possibilité de dire non ou encore que leur refus n'a pas été entendu.

Des entrevues ont également été menées avec des membres du personnel de soins de Saskatoon et avec des représentants du ministère des Services à la famille et à l'enfance.

Ces derniers rapportent que la nouvelle politique en matière de stérilisation n'est pas toujours une solution, entre autres parce qu'elle ne s'adapte pas à toutes les réalités.

Certains représentants du ministère ont été témoins de la coercition envers les femmes autochtones.

Le rapport lance 10 appels à l'action, incluant davantage de formation du personnel et une révision de la politique.

En janvier, l'organisme de santé avait demandé à deux chercheuses du Manitoba de se pencher sur la question, après qu'au moins quatre femmes autochtones eurent dénoncé avoir subi une opération de ligature des trompes de Fallope contre leur gré.

Les chercheuses leur ont parlé. L'une d'entre elles, Melika Popp, a pris part au comité formé par l'Autorité régionale de santé pour sensibiliser les jeunes femmes à la situation.

Elle a dénoncé avoir été mal informée par le personnel de l'Hôpital royal universitaire de Saskatoon avant d'accepter de subir la ligature de ses trompes il y a environ 10 ans.

L'Autorité régionale de santé de Saskatoon s'est par la suite excusée et a changé ses procédures pour ce service médical.

Les chercheuses ont aussi rencontré des équipes de soins pour leur présenter les recommandations du rapport.

Avec les informations d'Anouk Lebel

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