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La banlieue fait du coude pour attirer la future brasserie Molson

Plusieurs municipalités de la Rive-Sud de Montréal sont entrées en contact avec la compagnie.
Bloomberg via Getty Images

Montréal devra trimer dur pour conserver les futures installations du brasseur Molson Coors. Plusieurs municipalités de la Rive-Sud sont entrées en contact avec la compagnie, faisant miroiter de grands espaces et un accès au fleuve Saint-Laurent.

La semaine dernière, Molson Coors a indiqué qu'elle souhaitait construire un nouveau complexe industriel rassemblant sa brasserie et son centre de distribution, plutôt que de rénover ses installations de la rue Notre-Dame. Celles-ci ont été construites en plusieurs phases depuis 1786.

Le maire Denis Coderre a indiqué être «en mode solutions» à la suite de l'annonce afin que les emplois — et les revenus fonciers — restent à Montréal. Or, tout juste à l'est de l'emplacement actuel de la brasserie, la ville défusionnée de Montréal-Est a fait une sortie indiquant qu'elle était prête à accueillir Molson Coors.

«Montréal-Est fait partie des options importantes à considérer pour garder la brasserie sur l'île de Montréal», a indiqué le maire Robert Coutu au journal de quartier l'Avenir de l'Est.

«La Ville de Montréal-Est fera tout en son possible pour répondre à leurs attentes au niveau de l'espace, du zonage et d'autres besoins particuliers, dans l'intérêt de toutes les parties à long terme», poursuit-il.

Besoin du port

Montréal-Est peut compter sur un accès direct au fleuve, ainsi que de nombreuses routes et chemins de fer. L'accès au Port de Montréal est d'ailleurs primordial pour Molson Coors selon le porte-parole de la compagnie, François Lefebvre.

«Nous n'avons pas besoin d'être directement collés sur le fleuve comme c'était le cas en 1786. Mais on a besoin de pouvoir amener rapidement des camions au port, tant pour nos importations que pour nos exportations», indique M. Lefebvre.

Des rumeurs amèneraient toutefois le brasseur de l'autre côté du fleuve, à Varennes. Le maire Martin Damphousse confirme son intérêt pour le projet, dont la facture s'élèvera à 500 millions $, mais refuse d'indiquer si des pourparlers sont en cours.

Selon M. Damphousse, le développement prochain du Port de Montréal à Contrecoeur serait un atout important pour sa municipalité dans ce dossier.

Beauharnois et Longueuil

De son côté, la Ville de Beauharnois confirme avoir lancé une invitation à Molson Coors.

«Nous avons acheté récemment des terrains pour développer le parc industriel. Molson Coors est au courant qu'on a des terrains à vendre et à quel prix», indique la relationniste Audrey Caza.

Du côté de Longueuil, la Ville souligne que ce genre de discussion est confidentiel. Une candidate à la mairie, Josée Latendresse, a toutefois envoyé une lettre aux dirigeants de Molson Coors leur enjoignant d'étudier les possibilités offertes à Longueuil.

«Longueuil est stratégiquement bien située pour Molson. Nous avons du terrain disponible. De plus, son aéroport à proximité [NDLR: à Saint-Hubert] pourra connecter l'entreprise avec son siège social et ses autres usines», affirme-t-elle sur la page Facebook de son parti, Longueuil Citoyen.

Mme Latendresse privilégierait le parc industriel situé près de l'autoroute 30, dans l'arrondissement de Saint-Hubert. La brasserie pourrait ainsi profiter de l'énergie produite par l'usine de biométhanisation que la Ville va construire dans ce secteur.

Jusqu'à présent, la compagnie n'a pas révélé combien de municipalités ont manifesté de l'intérêt, ni le nombre de sites qui sont présentement à l'étude.

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