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Festival d'été de Québec 2017: un carnaval complètement éclaté pour les Cowboys Fringants

Un spectacle mémorable sur les Plaines!
ROGER PHOTO

QUÉBEC – Les Cowboys Fringants ont offert un concert complètement éclaté - et très, très réussi - qui mariait leurs plus grands succès et les arts du cirque.

Quelques drapeaux du Québec étaient perceptibles devant la scène Bell du Festival d'été de Québec, mardi soir. Les spectateurs, gonflés à bloc pour l'arrivée du groupe à 21h30, n'ont eu droit à aucun moment de répit! Ils n'ont cessé de danser, de brandir le poing ou de trasher sur les Plaines.

Après un départ en force avec Bye Bye Lou, les Cowboys ont tout de suite enchaîné avec La Manifestation, où un clown lançait des nez rouges à la foule. Pendant La Reine, un cracheur de feu s'exécutait pendant que trois clowns déguisés en pompiers aspergeaient la foule d'eau.

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Les clowns ont effectué leur grand retour en soufflant des ballons lors de La dévisse – une chanson qui raconte l'histoire d'un clown dépressif qui s'en vire « une crisse », justement.

Si Joyeux calvaire a donné lieu à un ménage à trois en jonglerie, l'excitation était à son comble à Awikatchikaën. Au point où le bassiste Jérôme Dupras s'est dénudé – il portait encore des boxers rose fluo, quand même – pour se lancer dans la foule.

Les étoiles filantes n'étaient pas dans le ciel, mais bien dans les téléphones intelligents de tous et chacun. Les Plaines se sont illuminées au grand complet – un moment « magique » selon les Cowboys, qui jouaient devant leur plus grosse foule en 20 ans de carrière.

En berne toujours d'actualité

Le chanteur Karl Tremblay n'a pas manqué d'écorcher les élites politiques, qui sont toujours aussi déconnectées de la réalité à son avis qu'au moment de la sortie de leur succès En berne, de leur album Break syndical.

« La chanson qui ouvrait cet album-là était une réflexion sur le Québec de l'époque, en 2003. Et on se retrouve 14 ans plus tard, et c'est malheureusement le constat qu'on en fait, encore aujourd'hui, c'est que peu importe ce qui se passe, on n'a pas le choix de continuer à emmerder tous les bouffons qui nous gouvernent ! »

Les chansons engagées, comme La Cave, qui figure sur leur album Octobre, avaient la cote parmi la foule. Plus rien a aussi donné lieu à un moment mémorable, alors que les spectateurs chantaient en chœur l'histoire du dernier humain sur Terre.

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En guise de rappel, les Cowboys sont revenus faire la fête avec Le Shack à Hector. Ils ont même décidé d'ajouter Toune d'automne à l'improviste - vu qu'un des clowns avait pété son ballon, semble-t-il - pour finalement conclure avec Tant qu'on aura de l'amour.

Quelques spectateurs ont réussi à se faufiler à travers les gardes de sécurité pour rejoindre le groupe sur la scène, ainsi que les clowns et le bassiste (habillé) qui était de retour.

Leur spectacle, « Octobre sur les Plaines », n'a pas fini de faire entendre parler de lui.

Une histoire de famille

Lisa LeBlanc avait de la difficulté à interpréter sa chanson-phare, Aujourd'hui, ma vie c'est d'la marde, sur les Plaines tellement elle était crampée. La raison? Elle avait invité ses tantes et sa mère à venir chanter à ses côtés pour l'occasion. Un moment franchement hilarant en cette soirée « Carte blanche ».

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On a véritablement eu droit à un pot-pourri de ses chansons. Après avoir débuté avec Voodoo Woman et Could You Wait 'Til I've Had My Coffee, de son album Why You Wanna Leave, Runaway Queen? paru en 2016, elle a enchaîné en français avec J'pas un cowboy et Chanson d'une rouspéteuse de son premier album. S'en est suivi Katie Cruel et Race Track de son album EP de 2014.

La liste des invités ne s'arrêtait pas qu'à la famille. Lisa avait invité Voivod à chanter à ses côtés pour les tounes rock Gold Diggin' Hoedown et Ace of Spades de Motörhead. Puis, sa mère est revenue sur scène pour une prestation émouvante de Kraft Dinner. Elle n'aura finalement pas chanté 5748 km en conclusion, comme il était prévu, par manque de temps peut-être.

Un pied de nez aux VIP et... un gland

Avez-vous déjà vu un claviériste jouer quelques notes avec son pénis ? Eh bien, tous ceux qui étaient présents lors du spectacle des Goules ont vu Rabin Kramaslabovitch se fouiller dans les shorts pour retirer joyeusement son gland et l'utiliser pour quelques notes.

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Ceux qui voulaient de l'humour cinglant ont été servis. Dès son entrée en scène, le chanteur Keith Kouna s'est moqué de la zone VIP. « On voit une grande différence entre la zone populaire et la zone sélective ! » Il l'a ignorée pendant les 45 minutes du spectacle, s'adressant presque uniquement à ceux qui avaient payé moins cher, mais trashaient joyeusement dès les premières chansons.

Le groupe a vogué entre son plus récent album, Coma, et ceux des dernières années. Keith Kouna s'est même permis une séance de body surfing dans la foule (la zone populaire, évidemment !).

Festival d'été de Québec - 11 juillet 2017

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