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La pilule abortive gratuite au Québec à la fin de l'automne

La pilule sera offerte en vertu d'un programme de la RAMQ.
Jacques Boissinot/La Presse canadienne

Les Québécoises désirant mettre fin à une grossesse de sept semaines ou moins pourront obtenir la pilule abortive sans frais dès cet automne, selon ce qu'a annoncé le ministre de la Santé de la province, Gaétan Barrette, jeudi.

Radio-Canada avec La Presse canadienne

La pilule sera offerte en vertu d'un programme de la régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ).

En conférence de presse, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Gaétan Barrette, a déclaré que cette annonce répondait « à bien des souhaits des femmes au Québec ».

« Le gouvernement du Québec a toujours été en faveur du droit des femmes à faire des choix, particulièrement en ce qui a trait à l'avortement », a ajouté Gaétan Barrette.

La pilule abortive est une option supplémentaire en matière de services d'interruption volontaire de grossesse qui comporte certains avantages pour les femmes.Gaétan Barrette

La pilule en question, Myfegymiso, de la compagnie Celopharma, a été approuvée par Santé Canada en 2015. Gaétan Barrette a expliqué que « ce médicament a été l'objet d'un certain nombre de controverses [...] ». Aussi le gouvernement du Québec a-t-il demandé à l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESS) de statuer sur la pilule abortive de Celopharma. L'INESS a rendu une « opinion formelle » sur le médicament en février dernier.

De plus, l'Alliance pharmaceutique pancanadienne a demandé au Québec de négocier le prix de vente du médicament pour l'ensemble du pays. Après négociations, Québec est parvenu à une entente confidentielle à cet effet mercredi, a précisé le ministre de la Santé.

« Les analyses que nous avons faites de la pilule ayant confirmé son efficacité et sa sécurité, nous avons décidé de l'offrir gratuitement », a affirmé le ministre Barrette.

Au Canada, quatre autres provinces ont décidé d'offrir cette pilule : l'Alberta, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba. Jusqu'à présent, toutefois, le médicament n'est disponible qu'au Manitoba.

Tout comme le Québec, les trois autres provinces doivent encore définir les modalités relatives à l'administration du médicament et au suivi médical des patientes.

La Myfegymiso n'est pas « la pilule du lendemain », a expliqué Gaétan Barrette.

C'est un médicament qui permet de façon pharmacologique d'induire un avortement spontané naturel, par l'action du médicament.Gaétan Barrette

Comme la pilule doit être administrée dans les 49 premiers jours de la grossesse, il faut que la patiente obtienne au préalable une prescription d'un médecin, qu'elle passe une échographie afin de s'assurer précisément du stade de sa grossesse. De plus, après l'avoir prise, la patiente doit être suivie pendant deux semaines, puisqu'il est possible qu'elle souffre de saignements et de douleurs. « Donc, il faut un encadrement pour la sécurité de la patiente », a expliqué Gaétan Barrette.

Le Collège des médecins du Québec et l'Ordre des pharmaciens du Québec en sont à peaufiner cet encadrement et devraient avoir terminé cet exercice « tôt cet automne », a déclaré Gaétan Barrette qui qualifie de « très positive » cette annonce.

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