La vice‑présidente du comité exécutif à la Ville de Québec, Julie Lemieux, quitte la politique. Elle ne sollicitera pas un troisième mandat lors de l'élection municipale du 5 novembre prochain.
Un texte de Louis Gagné
« Il faut du courage pour faire le saut en politique, mais il faut aussi du courage et de la sagesse pour en sortir au bon moment », a déclaré Mme Lemieux, mardi, lors d'un point de presse à l'hôtel de ville.
La conseillère municipale de Chute-Montmorency-Seigneurial a expliqué qu'après huit ans en politique active, la passion n'y était plus.
Je me sentais un peu usée, un peu moins patiente, la flamme commençait à vaciller. Julie Lemieux, vice‑présidente du comité exécutif à la Ville de Québec
Relever de nouveaux défis
Julie Lemieux a mentionné que c'est à la suite de l'accident dans lequel elle a été impliquée le mois dernier qu'elle avait réalisé que le temps était venu pour elle de passer à autre chose.
« J'ai compris lors de mon accident que j'avais besoin de m'arrêter et de passer à un autre chapitre. À l'aube de mes 48 ans, c'est l'âge parfait pour relever de nouveaux défis », a confié la politicienne.
Elle entend consacrer plus de temps à sa fille et accompagner sa mère malade dans la fin de sa vie. Elle souhaite également « vivre pleinement sa relation » avec son conjoint.
Hommage de Labeaume
Le maire Régis Labeaume a rendu un vibrant hommage à celle qui fait partie de son équipe depuis huit ans.
« Je perds une amie, mais la Ville de Québec perd une femme sensible, brillante, rigoureuse et parfaitement honnête. Elle a imprimé un style dans son travail à la Ville de Québec. Un style qui lui allait bien et qui contrebalançait le mien et c'était heureux tout ça », a-t-il réagi.
Je veux lui dire, en tant qu'ami et en tant qu'humain, elle fait ce qu'elle doit faire [...] Elle nous a donné huit années fantastiques. Régis Labeaume, maire de Québec
Poursuite
Julie Lemieux a par ailleurs tenu à préciser que la poursuite de 12 millions de dollars intentée par le promoteur Louis Lessard contre la Ville de Québec n'avait rien à voir avec son départ.
Le propriétaire du site de l'actuelle église Saint-Cœur-de-Marie allègue que la Ville aurait fait pression sur lui pour qu'il fasse affaire avec la compagnie Pomerleau ainsi qu'avec la firme ABCP, firme pour laquelle travaille le conjoint de Julie Lemieux.
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