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Les Québécois sont de retour dans les ciné-parcs

Les Québécois sont de retour dans les ciné-parcs
Drive in movie goers enjoy a screening under clear Autumn skies. Long exposure.
shaunl via Getty Images
Drive in movie goers enjoy a screening under clear Autumn skies. Long exposure.

Les plus récentes statistiques de fréquentation des ciné-parcs confirment un regain d'intérêt marqué des Québécois pour le cinéma en plein air. Ces chiffres annoncent des étés lucratifs pour les établissements de la province.

Un texte de Félix-Antoine Viens

Pour la première fois depuis 2011, les cinq ciné-parcs québécois, qui comptent un total de 13 écrans, ont accueilli l'été dernier plus de 500 000 personnes (512 525), pour des recettes totales de 3 553 552 $, selon les données de l'Observatoire de la culture et des communications.

En 2011, le Québec comptait davantage de ciné-parcs, notamment ceux de Drummondville et de Saint-Nicolas. Signe que l'industrie, qui enregistre depuis quelques années une croissance de son achalandage de 5 % à 10 %, s'est aujourd'hui consolidée.

Jean-Yves Martel, qui a redonné vie il y a quatre ans au ciné-parc Orford, ne cache pas son optimisme. Les affaires vont bien, et malgré un début de saison 2017 plus difficile en raison de la météo, il anticipe une année exceptionnelle.

Le Ciné-parc Orford a d'ailleurs connu les 17 et 18 juin derniers un week-end record en matière d'assistances.

«[Le regain de popularité des ciné-parcs], c'est un mélange de plusieurs choses; la technologie, le côté nostalgique et le fait que les gens veulent être à l'extérieur.»

Les jeunes familles bien présentes

Pour poursuivre leur croissance, les ciné-parcs québécois courtisent les jeunes familles, des parents qui ont fréquenté les ciné-parcs dans leur jeunesse, avant de les déserter lors du déclin de la fin des années 90 et du début des années 2000, et qui aujourd'hui souhaitent revivre l'expérience avec leurs propres enfants.

«Une grande partie de notre clientèle, ce sont les familles et les jeunes couples. Le premier film de la soirée s'adresse à toute la famille, comme Bagnoles ou Détestable moi, puis les enfants s'endorment, et le second film est souvent un thriller.»

André Monette, ancien propriétaire du Ciné-parc Orford, et qui opère le Ciné-parc Saint-Hilaire depuis 1987, confirme l'engouement renouvelé des jeunes familles pour les films en plein air.

«C'est le fun de voir les familles, avec les enfants, en pyjama, qui courent partout. C'est un signe que ça va bien.»

Cet intérêt s'explique également par l'arrivée il y a quelques années des projecteurs numériques et par la grande qualité des systèmes de son dont disposent aujourd'hui les voitures. Ces deux facteurs techniques ont donné un nouveau souffle à l'industrie.

Les studios hollywoodiens ne sont également pas étrangers au succès que connaissent actuellement les ciné-parcs. Les vagues de reprises et les nombreuses franchises de super-héros sont autant de productions qui ont particulièrement la cote chez les cinéphiles du grand air.

Des nouveaux ciné-parcs?

Pendant l'âge d'or des ciné-parcs, au milieu des années 80, une trentaine de cinémas en plein air opéraient partout au Québec. Depuis la fermeture, en septembre 2014, de l'établissement de Saint-Nicolas, près de Québec, seulement cinq ciné-parcs sont toujours actifs, dont trois dans la grande région de Montréal.

L'ouverture d'un ciné-parc dans les Laurentides, dans Lanaudière, dans le Centre-du-Québec ou à Québec est-elle envisageable? Hautement improbable, estiment André Monette et Jean-Yves Martel.

«Il y a de la place dans le marché, mais avec le prix du pied carré, des bâtiments et des projecteurs, c'est un investissement beaucoup trop important.»

Les deux exploitants de ciné-parcs précisent également que la saison demeure très courte au Québec, soit de mai à septembre.

Reste maintenant à voir si la météo coopérera cet été.

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