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«À la recherche d'Expo 67» au MAC: inspiration pour nos artistes contemporains

«À la recherche d'Expo 67» au MAC: inspiration pour nos artistes contemporains
Musée d'art contemporain de Montréal

Le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) célèbre du 21 juin au 9 octobre les cinquante ans de l’Exposition universelle de 1967 avec la présentation de 19 œuvres conçues par des artistes québécois et canadiens. À travers l’architecture, les arts visuels, le cinéma ou la musique, À la recherche d’Expo 67 met en lumière les expérimentations créatrices liées à l’événement mythique.

Organisée dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, l’expo est également l’occasion pour les artistes contemporains, à qui des œuvres ont été spécialement commandées, de plonger dans le passé de notre métropole pour réinventer une sorte d’esprit Expo 67. L’approche demeure un regard moderne et dénué de nostalgie sur un rendez-vous ayant autant marqué la société québécoise comme ce film de Marie-Claire Blais et Pascal Grandmaison tourné un demi-siècle plus tard au cœur des îles d’Expo 67.

S’inspirant du film Le huitième jour, réalisé par Charles Gagnon pour le pavillon Chrétien, Emmanuelle Léonard propose de son côté un montage d’images tirées du web afin de témoigner des conflits ayant sévi depuis 1967. Quant au photographe David K. Ross, il n’a pas hésité à utiliser les services d’un drone pour reprendre le parcours aujourd'hui disparu du célèbre Minirail dans le paysage actuel du parc Jean-Drapeau.

Alors que certains artistes offrent des œuvres inédites — qui dévoilent comment Expo 67 trouve encore écho dans l’imaginaire —, d’autres se sont intéressés à des pavillons précis optant pour des installations multimédias tels Jean-Pierre Aubé et son œuvre vidéographique aux effets psychédéliques en référence directe à l’ancien pavillon du Kaléidoscope.

À chacun son interprétation d’Expo 67

L’exposition se déploie sur trois points forts: la création de nouvelles œuvres; la recréation d’œuvres de 1967 avec les technologies d’aujourd’hui et l’activation de contenus d’archives.

Le travail de Geronimo Inutiq qui comprend pièces photographiques, séquences d’archives vidéo et compositions sonores rappelle le Katimavik, la fameuse pyramide inversée du pavillon du Canada.

Ajoutons à la visite l’œuvre de Charles Stankievech, véritable réflexion architecturale sur les idéologies contradictoires qui anime toujours le dôme de Buckminster Fuller, l’impressionnant pavillon géodésique des États-Unis, une des rares structures à avoir été conservée.

De plus, l’exploration des archives d’Expo 67 offre l’occasion de mettre en lumière des facettes moins connues de l’événement. Par exemple, dans son installation, le collectif d’artistes Leisure rend hommage à l’architecte paysagiste Cornelia Hahn-Oberlander qui a remis en question les notions conventionnelles de jeu chez l’enfant en concevant un environnement révolutionnaire.

Deux autres propositions renvoient au pavillon des Indiens du Canada: celle de Duane Linklater interroge l’institutionnalisation et l’historicisation des corps et de l’art autochtone. De cette manière, elle a créé une vaste murale inspirée par celle de Norval Morrisseau sur la façade du pavillon. Celle de Krista Belle Stewart présente une installation multidisciplinaire composée d’images d’époque.

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Vue générale d'Expo 67

Expo 67

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