Les locataires de Montréal ont décidé de partager en ligne le prix de leur loyer, et les propriétaires ne sont pas très contents.
Un organisme sans but lucratif a lancé le site monloyer.quebec où les utilisateurs peuvent partager et comparer leurs frais de location mensuels et d’autres détails à propos de leur appartement comme les services à proximité ou l’autorisation d’animaux domestiques.
Le site a conçu une carte interactive qui montre des centaines de points bleus. Lorsqu’on clique dessus, on nous montre toute l’information qu’un locataire a décidé de partager à propos de l’endroit où il habite.
Les fondateurs de monloyer.quebec ont indiqué qu’ils souhaitaient rendre ce type d’informations facilement et rapidement accessible.
Luis Nobre a précisé à CBC Montréal qu’avoir accès à ce genre d’informations aidera les locataires à avoir une meilleure idée si les prix des propriétaires sont raisonnables ou exagérés pour le quartier.
«Le commun des mortels voudrait connaître les prix, comme ceux qui se déplacent autour de Montréal aimeraient savoir quel est le coût moyen pour un 4 et demi ou un cinq et demi.»
La CORPIQ soutient que le site est illégal
Denis Miron de la Régie du logement a expliqué à CTV Montréal que même si un locataire découvre après avoir signé son bail que son loyer est trop élevé, il a dix jours pour s’adresser à la Régie pour peut-être fixer une nouvelle entente de location.
Hans Brouillette de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) a déclaré que la collecte et le partage d’informations sur le prix des loyers sont contre la loi, même si la liste des appartements est accessible au public.
«[Le site] fournit des informations confidentielles sur nos baux, nos loyers, nos revenus», a indiqué Hans Brouillette à CTV.
Les fondateurs de monloyer.quebec ont convenu qu’il y avait un problème majeur avec leur site.
Pour l’instant, les utilisateurs ont seulement à entrer une adresse courriel valide pour ajouter de l’information, mais Nobre et Fortier espèrent pouvoir ajouter une preuve de résidence comme mesure de vérification dans le futur.
«C’est sûr que n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur le site web, mais vous devez faire confiance aux gens et espérer que la plupart d’entre eux sont honnêtes et le font pour les bonnes raisons», a souligné Nobre à CBC News.
Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l’anglais.
LIRE AUSSI:
» Un regroupement de locataires exige un contrôle contre l'augmentation «abusive» des loyers
INOLTRE SU HUFFPOST