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FrancoFolies: les jeunes louve(s) de la pop

FrancoFolies: les jeunes louve(s) de la pop
Benoît Rousseau

Le collectif de musiciennes-chanteuses québécoises du nom de Louve - créé spontanément pour les FrancoFolies de Montréal et par la même occasion pour célébrer le 375e anniversaire de Montréal – s’est emparé sans complexe de la grande scène extérieure de la place des Festivals, à 19h, dimanche. Un spectacle correct qui avait le mérite de présenter beaucoup d’artistes aux festivaliers, qu’elles soient connues ou non du grand public.

Laurent Saulnier, vice-président à la programmation du festival, a eu cette idée d’offrir un spectacle 100 % féminin en clôture des FrancoFolies. Le noyau principal était formé d’Ariane Moffatt (voix, claviers, batterie), Marie-Pierre Arthur (voix, basse), Amylie (voix, guitare, ukulélé), Laurence Lafond-Beaulne (voix, claviers, percussions), Karine Pion comme (voix et percussions) et Salomé Leclerc (voix, guitare, batterie, percussions).

Au fil de leur carrière, elles n’ont jamais fait partie d’un groupe strictement féminin.

Sur les planches, les six musiciennes ont interprété au moins une de leurs compositions propres, en plus de proposer des morceaux appartenant à d’autres artistes québécois.

À ces six jeunes femmes ce sont ajoutées, à tour de rôle, les compositrices-interprètes Safia Nolin, Mara Tremblay, Klô Pelgag, Laurence Nerbonne, Jenny Saldago, Les soeurs Boulay et Les Hay Babies.

Le collectif Louve aux FrancoFolies

L’ouverture du spectacle s’est réalisée de manière très introspective avec des voix éthérées et un accompagnement musical minimaliste.

Ensuite, la bande de musiciennes ont proposé un titre très à propos, à savoir l’enjouée pièce Les filles, d’Amylie. À leur tour, Les Hay Babies ont chanté à l’unisson Motel 1755. Joli, sans plus.

Resplendissante dans robe rouge bourgogne à taches noires, Mara Tremblay a partagé son manifeste amoureux Tout nue avec toi. Sensuelle et savoureusement rock. On a même eu droit à un solo de guitare de la chanteuse à la fin du morceau.

Après l’électro minimaliste Montréal XO (chantée par Laurence Nerbonne), la très «girly» mais amusante Material Girl (de Peter Brown et Robert Rans, la chanson a été popularisée par Madonna), a été interprétée par Frannie Holder. Notons que Lafond-Beaulne lui a donné un bon coup de main à la voix.

Le pot-pourri a continué avec la chanson Miami (écrite par Ariane Moffatt et Frank Deware), qui était cette fois interprétée par la chanteuse J.Kill, de son vrai nom Jenny Saldago.

Les fleurs et l’igloo

Après, Klô Pelgag, costumée en demi-pomme, a chanté Les ferrofluides-fleurs en présence de son avocat (une choriste). À propos de ces deux costumes? On ne sait trop quoi écrire.

Salomé Leclerc s’est par la suite emparée du micro et de sa guitare électrique pour livrer une version assez robuste de Tourne encore. Belle voix, belle proposition, belle présence.

Sous une chaleur et une humidité quasi accablantes, l’incomparable Safia Nolin a offert l’«antinomique» Igloo. Un problème technique l’ayant forcé à parler «de sa vie», elle a eu le temps d’affirmer que le facteur humidex est souvent celui qui gâche le plaisir de tous. Avec son approche pince-sans-rire, le commentaire a fait rire bien des gens. Dans la foule fort inattentive, on a quand même entendu quelques voix s’élever pour accompagner la chanteuse. C’était ça de gagner.

Changement de ton avec la rythmique Si tu savais, de Marie-Pier, qui ne semblait pas trop s’en faire avec la séparation amoureuse, thème central de sa chanson.

Ça sentait la fin du spectacle avec l’arrivée de La vie est laide, de Jean Leloup, chantée par J.Kill et Frannie Holder (elle s’est démenée pas mal sur scène la chanteuse de Random Recipe et de Dear Criminals), de retour sur scène le temps d’envoyer la pièce.

Pour clore le concert dans cette ambiance de 5 à 7 (maudit que les gens jasent durant les prestations), Les sœurs Boulay ont interprété Tout arrive, en harmonie avec plusieurs autres filles. Pour boucler la boucle comme on dit, Louve a proposé de nouveau ces vocalises atmosphériques qui avaient servi de hors-d’œuvre au tout début du concert.

Honnête comme spectacle, mais rien pour écrire à sa mère.

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