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Trois centres d'injection supervisée ouvriront lundi à Montréal

Trois centres d'injection supervisée ouvriront lundi à Montréal
A tray with material for injections is seen at the SCMR (Drug supervised injection site), the first supervised injection room for drug users, in Paris, France, October 11, 2016. The new centre, located in a street adjoining Paris's Gare du Nord train station, will allow addicts to inject with clean syringes and under supervision in order to curb overdose deaths and transmission of diseases spread by needle-sharing. REUTERS/Jacky Naegelen
Jacky Naegelen / Reuters
A tray with material for injections is seen at the SCMR (Drug supervised injection site), the first supervised injection room for drug users, in Paris, France, October 11, 2016. The new centre, located in a street adjoining Paris's Gare du Nord train station, will allow addicts to inject with clean syringes and under supervision in order to curb overdose deaths and transmission of diseases spread by needle-sharing. REUTERS/Jacky Naegelen

Les toxicomanes pourront se tourner vers les nouveaux centres d'injection supervisée à Montréal à compter de la semaine prochaine. Trois des quatre sites vont ouvrir leurs portes et l'unité mobile va commencer à sillonner le centre-ville.

Un texte de Jean-Philippe Robillard

Dès le 19 juin, les organismes comme Cactus et Dopamine, de même que le véhicule de l’organisme Anonyme, commenceront à offrir ces nouveaux services d’injection supervisée.

«Ça sera enfin pour nous la possibilité d’offrir un lieu pour que les personnes puissent venir s’injecter de façon sécuritaire dans un milieu propre et être accompagnées par un personnel qualifié.» - Sandhia Vadlamydu, directrice générale de Cactus

Dans chacun des centres, des infirmières et des intervenants communautaires superviseront l’injection de drogues et seront prêts à intervenir en cas de surdoses mortelles. Au total, 16 infirmiers et infirmières travailleront dans les différents centres, qui seront les premiers du genre au Québec et dans l’est du Canada.

Ceux qui voudront utiliser les services des centres d’injection devront s’inscrire lors de leur première visite. Les responsables des sites assurent que les futurs usagers n’ont rien à craindre puisque leur anonymat sera protégé.

Un moyen contre les surdoses de fentanyl

La Direction de la santé publique de Montréal estime qu’il pourrait y avoir de 200 à 300 injections par jour dans l’ensemble des centres qui desserviront la métropole. Le site de l’organisme Cactus devrait avoir la plus forte affluence. On estime qu’il pourrait y avoir quotidiennement de 140 à 215 injections. Chez Dopamine, on prévoit de 12 à 18 injections par jour.

Cet accompagnement pourrait permettre de contrer une éventuelle crise de surdoses mortelles liées aux opioïdes, comme le fentanyl.

« C’est également pour nous un moyen très intéressant de prévention dans un contexte où on pourrait vivre aussi une crise similaire à celle dans l’ouest du pays en lien avec les surdoses liées au fentanyl », explique Sandhia Vadlamydu. « Chose qu’on n’a pas encore à Montréal, mais qui pourrait nous arriver assez subitement. Donc pour nous, c’est un moyen qui serait déjà installé, un lieu où on aurait les moyens d’intervenir rapidement. »

Les centres seront ouverts 22 heures sur 24, 365 jours par année.

Le gouvernement du Québec a investi 12 millions de dollars sur trois ans pour que ces centres d’injection supervisée voient le jour à Montréal. Le quatrième site, celui de Spectre de rue, doit ouvrir ses portes à l’automne.

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