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Party de famille réussi pour 2Frères aux FrancoFolies (PHOTOS)

FrancoFolies: party de famille réussi pour 2Frères
Benoit Rousseau

Dans combien de feux de camp les chansons de 2Frères se sont-elles invitées, depuis les presque deux ans que les frangins natifs de Chapais se dédoublent sur à peu près tout ce que le Québec compte d’antennes radiophoniques, ou presque?

Samedi, la soirée de camping prenait une ampleur gigantesque, alors que le duo pop le plus entendu de l’heure était roi et maitre de la grande scène Bell des FrancoFolies de Montréal, sur la Place des Festivals.

Forts d’un disque platine, de leurs deux Félix remportés l’automne dernier et de quelques titres numéro 1 aux palmarès, Erik et Sonny Caouette ont atteint ce rare stade de popularité qui leur permet de se produire deux années consécutives dans le même festival, sans nouveau matériel à défendre.

Le tandem avait en effet tenu l’affiche des Francos une première fois en 2016, en première partie d’Ariane Moffatt, et y présentait alors le contenu de l’album Nous autres (sorti fin 2015), son unique carte de visite à ce jour, qu’il proposait à nouveau samedi. Espérons qu’on aura droit à un peu de viande fraîche de leur part aux FrancoFolies 2018!

Seulement, cette fois, les 2Frères ont décidé de transformer leur tour de chant en party de famille, en conviant les «cousins» Jonathan Painchaud et les membres de Bodh’aktan, de même que leur «grand-oncle», Paul Piché, à s’époumoner avec eux. Avec les milliers de personnes du public qui s’étaient jointes à la fête, cette foule qui s’étendait presque jusqu’à la rue Sainte-Catherine, on peut affirmer que la réunion familiale fut un succès.

2Frères FrancoFolies 2017

Miraculeusement, même les quelques gouttes d’eau qui s’échappaient du ciel avant qu’Erik et Sonny ne s’amènent sur scène, en jouant des percussions sur des barils lumineux, s’étaient tues pour laisser toute la place à la musique au moment crucial. Les deux frères et leurs acolytes ont de surcroît pu s’appuyer sur une mise en scène solide, faite de projections et d’éclairages étoffés.

Public en harmonie

Les trois quarts du disque Nous autres y sont évidemment passés, dont la jolie ritournelle «33 tours» et son histoire de premier amour sur fond de chansons de Johnny Cash, «À la vie, à la mort», «Road Trip», la ballade «M’aimerais-tu pareil?», «Casseroles et clairons», «Dans not’ salon» et, en finale, «Maudite promesse».

L’assistance s’est laissée convaincre sans peine d’entonner les désormais consacrées Qu’est-ce que tu dirais et, surtout, Nous autres, dans une harmonie sans faille aux dernières minutes de l’événement. Artistiquement, 2Frères ne réinvente peut-être pas la roue, mais ses qualités rassembleuses, elles, sont indéniables. C’était magique de voir et entendre cette Place des Festivals à l’unisson, samedi; les chanteurs n’avaient besoin de rien dire, de rien faire, les spectateurs n’étaient que trop contents de rendre le boulot à leur place.

À ce programme prévisible s’est ajoutée la présence de Jonathan Painchaud, venu rendre hommage à sa Belle infirmière, celle que tous les hommes voudraient dans leur vie. L’ancien leader d’Okoumé nous a offert la surprise de revisiter La lune pleure, l’un des tubes de la défunte formation québécoise, devant une toile évoquant un ciel étoilé, et a fait revivre Pousse pousse, l’une de ses premières pièces en solo, datant de 2007.

Un pot-pourri de salutations aux Colocs (Julie, Passe-moé la puck, Tassez-vous de d’là, bref, les classiques) et son accompagnement de tapements de mains plus tard, Paul Piché s’est amené, toujours très cool, pour célébrer à nouveau ses 40 ans de carrière.

C’est décidément son année, Paul Piché. Il a eu le Centre Bell pour lui en mars, puis le Centre Vidéotron en mai, et il réunissait une fois de plus autour de son répertoire quelques-uns de ses collègues favoris, dont Safia Nolin et Laurence Jalbert, sur la scène Bell des Francos, la veille, vendredi.

Avec lui, on s’est entre autres régalés d’Un château de sable et de Y’a pas grand-chose dans l’ciel à soir. Entre les deux, Sur ma peau a écopé de dérangeants problèmes de son, qui ont néanmoins fait rire celui qui les subissait.

Belle idée d’octroyer cette tribune des FrancoFolies au groupe trad Bodh’aktan, qui a ensuite pris le plancher avec ses mélodies aux effluves de Jour de l’An. On retiendra principalement la très festive Ici, qui a résonné un peu partout au dernier temps des Fêtes.

Avant de tirer leur révérence, les 2Frères et leurs potes ont conclu la prestation téléphone cellulaire en main, en croquant un selfie, dos à leur parterre, pour immortaliser l’instant. Un geste bon enfant qui a couronné un spectacle qui l’était tout autant, mais qui n’a toutefois jamais versé dans la mièvrerie.

Les 29e FrancoFolies de Montréal se poursuivent jusqu’au 18 juin.

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