QUÉBEC – Le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois ne s’explique pas la « fermeture » du chef du Parti québécois Jean-François Lisée à l’idée de former un éventuel gouvernement de coalition en 2018.
« Le Parti québécois, comme nous, est en faveur d’une réforme du mode de scrutin proportionnel mixte. À Québec solidaire, c’est une simple question de cohérence. Si on est pour un mode de scrutin proportionnel mixte, ça va de soi d’être ouvert à des collaborations parlementaires pour faire avancer certains projets de lois, certaines idées », s’est avancé M. Nadeau-Dubois.
Plus tôt en journée, M. Lisée a fermé la porte à l’idée d’une coalition avec les solidaires pour prendre le pouvoir en 2018. « Québec solidaire avait une occasion historique de démontrer qu’ils étaient un interlocuteur valable sur des questions d’alliance. Ils ont fait la démonstration qu’ils ne l’étaient pas. »
Le chef péquiste faisait référence au refus des délégués de Québec solidaire de conclure des pactes électoraux avec son parti à temps pour les élections. La proposition a été rejetée par une forte majorité des gens présents au congrès de QS, à la fin du mois de mai.
« Je comprends sa déception, vraiment. Il avait investi beaucoup d’espoir dans la stratégie de la convergence », a réagi M. Nadeau-Dubois. Mais il précise que Québec solidaire a déjà débattu du sujet des alliances électorales et qu’il est temps de « tourner la page sur ce débat-là ».
« La cohérence, ça veut dire de reconnaître que dans un contexte où il y aurait une réforme du mode de scrutin, il faudrait tisser des alliances entre partis pour faire avancer plusieurs projets. C’est vraiment une question de cohérence. »