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Commission Chamberland: l'enquête sur les fuites de Diligence ne menait nulle part

L'enquête sur les fuites de Diligence ne menait nulle part
PC

Devant la commission d'enquête sur les sources journalistiques, vendredi, le policier retraité de la SQ Marcel Lagacé a expliqué que l'enquête sur les fuites médiatiques de l'enquête Diligence a finalement été mise sur la glace, en 2015, parce qu'elle ne menait nulle part.

Trop d'acteurs civils et policiers étaient au courant d'informations touchant l'enquête, donc il y avait trop de pistes possibles à suivre vers les médias, a alors conclu son équipe.

Pourtant, les registres téléphoniques de six journalistes avaient été obtenus, parfois sur cinq ans.

De plus, l'équipe d'enquête de la Direction des normes professionnelles de la Sûreté du Québec avait également obtenu les données de facturation des téléphones portables des policiers de la SQ, afin de faire des croisements avec ceux des journalistes.

Les enquêteurs voulaient trouver "les courroies de transmission" des informations.

Mais, de son propre aveu, un policier pouvait parler à l'un des journalistes visés, sans que ce soit pour lui livrer des informations confidentielles.

"C'est à partir de là qu'on s'est posé la question: ça nous donne quoi d'aller là-dedans? On n'arrivera jamais à aucune accusation. C'est pour ça que le dossier a été mis sur la glace, justement en pensant peut-être avoir des éléments nouveaux un jour", a justifié le policier retraité.

L'enquêteur Lagacé a expliqué avoir étendu les demandes des registres téléphoniques des journalistes sur plusieurs années parce qu'il ne savait pas quand, au juste, l'information qu'ils jugeaient problématique avait été transmise.

L'enquête Diligence portait sur l'infiltration d'entreprises légales, dont celles de la construction, par le crime organisé.

La commission a ensuite commencé à entendre le capitaine Patrick Duclos, de la SQ, qui a été l'affiant des documents présentés pour obtenir les ordonnances de communications téléphoniques des journalistes visés.

Les avocats représentant les différentes parties à la commission se sont toutefois vite affrontés quant à savoir quelles parties de ces déclarations devaient être caviardées ou pas.

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