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Gala Québec Cinéma 2017: que souhaitent les artistes au cinéma québécois? (VIDÉO)

Que souhaitent les artistes au cinéma québécois? (VIDÉO)

On célébrait avec faste le septième art québécois, dimanche, à Radio-Canada. Or, en ces temps troubles pour la culture, notre cinéma a bien besoin de se faire parler d’amour. Quelques personnalités croisées sur le tapis rouge d’avant-gala avaient de bons vœux à formuler à nos films et nos créateurs. Que souhaitent les artistes au cinéma québécois? Voici quelques réponses.

Céline Bonnier

«Je lui souhaite qu’on le reconnaisse, premièrement, nous-mêmes. Qu’on en soit de plus en plus fiers, parce qu’il y a de plus en plus de belles œuvres qui naissent, qui sortent du Québec et du Canada. Moi, j’en suis fière, il y a vraiment de belles choses inspirantes, et je souhaite qu’on le reconnaisse.»

Mélissa Désormeaux-Poulin

«Qu’il se réinvente et qu’il ose. On le fait déjà, mais que ça continue. Qu’on s’intéresse à nous, mais aussi à l’extérieur, qu’on se permettre d’aller tourner ailleurs…»

Marilyn Castonguay

«Ah mon Dieu, on souhaite du support! Du support, du support, du support, du support infini. Du courage à ceux qui le font, de l’ouverture à ceux qui le regardent. On souhaite de ne pas se lâcher. Moi je souhaite de la solidarité et du courage. Dans toutes les sphères, à la télé, au cinéma ou au théâtre, je ne pense pas que ça soit très jojo, ces temps-ci. Je souhaite qu’on se rende compte de ce qu’on a, de la valeur que c’a, de l’importance que c’a pour notre culture, notre province, notre pays. Je lui souhaite le support nécessaire.»

Mylène Mackay

«Je souhaite au cinéma québécois de continuer d’être libre et audacieux. De continuer à rester lui-même, authentique.»

Alexis Martin

«Une bonne fréquentation et plus d’investissement, surtout au niveau de l’écriture des scénarios. C’est très difficile d’être scénariste au Québec, parce qu’il faut faire autre chose pour vivre, et on a parfois moins de temps pour creuser les projets. Moi ce que je souhaite, c’est qu’il y ait un bon investissement au niveau de la scénarisation.»

Élise Guilbault

«Puissance, durabilité, révélateur d’une société absolument exceptionnelle…»

Évelyne Brochu

«De rayonner autant à l’intérieur qu’il rayonne à l’extérieur!»

Yan England

«Qu’il y ait une constante progression, et que tous les Québécois et Québécoises, peu importe la langue qu’ils parlent, continuent de vouloir découvrir ce cinéma-là. On voit que l’année 2017 est très bien partie, et ça continue. Pour moi, c’est une roue qui tourne : plus on va faire tourner la roue, plus ça va être facile de la faire tourner rapidement, et plus le public va continuer à vouloir y aller et l’apprécier. Il y a de super bons films qui se font. Les gens vont au cinéma, et plus ils vont voir que le cinéma québécois est de grande qualité – parce que c’est le cas -, plus la roue va tourner, et les gens vont être intéressés à voir de plus en plus de films différents.»

Caroline Dhavernas

«Si c’était une seule personne, ce serait plus facile, mais il y a tant d’artisans, tant de films. Je lui souhaite de ne pas essayer de plaire. Je crois qu’il y a une seule façon d’être intègre et authentique, c’est de faire les choses pour soi et pour les gens qu’on aime, sans essayer de suivre un courant et de faire comme d’autres, de suivre des recettes qui ont fonctionné ailleurs...»

Sophie Nélisse

«Je souhaite qu’il ait du succès, bien évidemment. Qu’on soit capables de reconnaître encore plus nos films à l’étranger, parce que je trouve qu’on a des films qui ne se font pas assez reconnaître, mais qui sont tellement bons. Et de rester authentique, de rester le cinéma incroyable qu’on fait.»

Emmanuel Bilodeau

«À part un peu plus d’argent, il n’y a pas grand-chose que je pourrais souhaiter, parce qu’il est très effervescent. Il y a beaucoup de projets qui ne sont pas financés, malheureusement, parce qu’on manque de fonds. Je souhaite un petit renouveau à la SODEC, parce que je trouve que le nombre de projets sélectionnés est trop petit. On devrait donner plus, à mon avis, de plus petites enveloppes à plus de créateurs. On est au Québec, on n’a pas de sous ; si on donne huit millions à un seul film, mais qu’il y en a 10 qui n’ont pas leur petit 200 000$, c’est vraiment dommage. C’est mon petit souhait pour 2018 : qu’il y ait plus de projets, avec moins d’argent. Parce qu’il n’y en a pas, d’argent, on le sait. Mais ne donnez pas tout l’argent aux mêmes! Quand ils se trompent – et ça arrive souvent qu’ils se trompent – c’est chien. Ça empêche beaucoup de monde de travailler, ça empêche beaucoup de projets de se faire… On est capables, on est débrouillards ; faire des projets avec peu de sous, on sait c’est quoi. Moi, qui suis un acteur de 52 ans, je suis game de travailler presque pour rien, pour faire des films, parce que j’aime faire des films. Et je pense que je ne suis pas le seul. On aime tous faire des films, on n’est pas là pour le cash. On est là pour la création, pour le plaisir, pour l’art, et c’est vraiment important.»

Normand D’Amour

«On souhaite d’abord des sous pour en faire. On commence à couper partout ; en souhaitant que ces gens-là (les gouvernements, NDLR) comprennent qu’on est probablement ceux qui font les meilleures choses. Moi, le Canada anglais, je ne suis pas capable! (rires) Non mais, c’est vrai. On ne se le cachera pas, ça ne nous ressemble pas deux secondes. Mais ça c’est un long débat, pour lequel il faudrait évidemment faire des tables rondes, et en parler… Souhaitons que ça «continusse»!»

«On se rend compte qu’on est encore le petit village gaulois qui résiste. Tant qu’on ne se lèvera pas tous ensemble, ça ne marchera pas. Tant qu’il y aura 70% d’analphabètes au Québec, ça ne marchera pas. Il y a 73% d’analphabètes au Québec! Je ne parle pas seulement d’analphabètes qui ne savent pas lire et écrire, mais de ces gens qui ne sont pas capables de décoder ce qu’on leur dit à la télé et dans les journaux, qui ne savent pas faire la différence entre le vrai et le faux. Nous, on est à l’affût de ça, mais il faut aussi faire attention à ce qu’on dit. C’est notre responsabilité. Il y a des gens qui gobent ça et qui ne sont pas capables de faire la nuance. Ils gobent, ils gobent, ils gobent… Mais ça, c’est l’éducation. Ça fait des années que les gouvernements font en sorte que l’éducation n’est pas primée au Québec. Alors les gens sont moins éduqués, moins renseignés, et c’est ce que ça donne. On a un long, long chemin à faire. C’est presque déprimant ! Je vais y aller, moi…(rires)»

Gala Québec Cinéma 2017: les gagnants

Mylène Mackay

Tapis rouge du gala Québec Cinéma 2017

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