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Bonnie Raitt à l'Olympia: aplomb et nostalgie

Bonnie Raitt à l'Olympia: aplomb et nostalgie
Courtoisie/Susan Weiand

Les Montréalais avaient rendez-vous avec Bonnie Raitt, jeudi soir, à l’Olympia. C’était d’ailleurs sa première escale canadienne pour la tournée Dig in Deep. Légende du blues rock, auteure-interprète de grand talent, cette femme de 67 ans figure au nombre des cent meilleurs guitaristes de l’histoire du rock, selon le magazine Rolling Stone.

Malgré ses 45 ans de carrière, Bonnie Raitt est toujours au sommet de son art. Complété par quatre complices musiciens (Mike Finnigan aux claviers, James Hutchinson à la basse, George Marinelli aux guitares et Ricky Fataar aux percussions), l’ensemble n’a pas manqué de tenue.

Le ciel

Sur fond de ciel californien, le coup d’envoi est donné avec les deux premières pistes de son plus récent enregistrement. D’abord, une histoire d’amour qui s’étiole avec Unintended Consequence of Love, servie à la fois avec aplomb et nostalgie. Ensuite vient Need You Yonight, du groupe INXS, qui prend ici une charge érotique encore plus accentuée.

Juste après, son public (déjà conquis) saluera avec enthousiasme Luck of the Draw, un de ses grands succès qui datent de quelques années.

Bonnie Raitt est une rockeuse, certes, mais une rockeuse engagée. Tout au cours de la soirée, elle fera des allusions discrètes, mais bien senties, à l’égard de la situation politique qui prévaut actuellement aux États-Unis; que ce soit dans certaines de ses interprétations ou encore dans les commentaires qui ponctueront sa généreuse prestation de presque deux heures.

Plus tard, un léger problème technique nous prive de l’interprétation acoustique du classique de Skip James, Devil Got My Woman. Heureusement, on n’y perdra pas vraiment au change puisqu’il sera immédiatement remplacé par une des plus célèbres interprétations du répertoire de la chanteuse, Love Me Like a Man. Offerte en version acoustique, cette pièce s’est avérée l’un des moments forts de la soirée, qui n’en manquera pourtant pas.

Bonnie Raitt aime mettre ses (superbes) musiciens en valeur. Par exemple, elle laissera Mike Finnigan avancer sur le devant de la scène le temps d’interpréter Don’t Answer the Door, de B.B. King. Prestation vocale extraordinaire, tout comme la performance à l’orgue.

Les canons

Parmi les quatre chansons composant le rappel, on aura droit notamment à Nick of Time et Love Sneakin’ Up On You, deux morceaux qui lui ont valu quelques-uns des nombreux Grammy Awards qui ont jalonné son parcours.

À l’issue de cette belle rencontre avec cette artiste de grand calibre, bien des mots peuvent venir à l’esprit : l’expression anglophone She’s the boss! est l’une d’entre elles.

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