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«House of Cards»: Donald Trump n'arrive pas à la cheville du couple Underwood (SPOILERS)

«House of Cards»: Trump n'arrive pas à la cheville des Underwood (SPOILERS)

«Nous ne nous soumettons pas à la terreur. Nous créons la terreur». Francis et Claire Underwood avaient fait une sacrée promesse à la fin de la saison 4. Mais cela, c'était avant la victoire de Donald Trump à la présidentielle et ses premiers mois surréalistes à la Maison Blanche.

Alors que la saison 5 de «House of Cards» débute ce mardi 30 mai sur Netflix, une question est dans tous les esprits : le président américain et ses coups d'éclats risquent-ils de rendre fade la série avec Kevin Spacey et Robin Wright?

Le HuffPost France a pu visionner l'intégralité des treize nouveaux épisodes et tient à vous rassurer : si Trump a un effet non négligeable sur la série, le couple Underwood reste tout de même maître du jeu quand il est question de manipuler, d'œuvrer dans l'ombre et bien pire.

ATTENTION cette critique contient quelques spoilers mineurs

(sans incidence sur l'intrigue générale de la saison 5)

Mi-mai, Robin Wright se plaignait avec humour que Trump volait toutes les idées de la série. Sans aller jusque-là, il est indéniable que de nombreux parallèles se font entre la fiction et la réalité. «Not my president» («pas mon président», en français), scandent, par exemple, des manifestants qui s'amassent devant les grilles de la Maison Blanche pour huer le président Underwood, exactement comme on l'a entendu dans les rues de New York, Los Angeles, Chicago et plein d'autres villes américaines après la vraie élection de novembre 2016.

Une autre similarité, l'une des plus criantes, apparaît dans les deux premiers épisodes quand Francis propose une mesure que Donald Trump essaie désespérément de faire passer depuis son investiture : fermer les frontières aux immigrants.

La série semble même plus réaliste dans sa gestion de l'épineuse proposition. Là où Trump a tenté d'imposer cette loi dans la précipitation, semant la panique dans les aéroports, s'attirants les foudres d'associations et enchaînant les revers de la Justice, les personnages de «House of Cards» agissent avec une prudence – maintenant - déconcertante.

On se retrouve par ailleurs à sourire devant des scènes qui se voulaient crédibles, mais qui sont désormais à l'opposé de la réalité. «Il faut savoir mettre le pays avant le parti», assure-t-on notamment à Claire alors que les démocrates veulent faire barrage à Francis, issu de la même famille politique. Plutôt ironique d'entendre cela quand personne chez les républicains n'a cherché - et ne cherche toujours pas - à bloquer Trump et que de nombreux électeurs les accusent de faire passer leur intérêts personnels avant le bien-être du peuple.

Mais ces détails politiques, que le comportement de Trump a gâchés, n'ont jamais été au cœur de la série, et ne le sont pas plus pour cette saison 5. Personne ne regarde «House of Cards» pour sa représentation réaliste de la politique américaine. La force du programme réside avant tout dans le charisme de ses personnages, l'intelligence avec laquelle ils mettent en place leurs pièges pour grignoter toujours plus de pouvoir et se débarrasser de leurs ennemis. Et ces éléments-là, eux, sont bien au rendez-vous.

Le couple Underwood, qui a connu des aléas durant la saison 4, est plus motivé que jamais à atteindre son but de faire réélire Francis à la tête des États-Unis avec Claire à ses côtés en tant que vice-présidente. Une union qui va de nouveau rapidement battre de l'aile avant de générer une tension qui va lentement les empoisonner.

Cette dynamique négative entre les deux protagonistes va être soigneusement entretenue par un nouveau personnage très intéressant qui va les pousser à redoubler de machiavélisme. Impossible à analyser, cet intrus va montrer aux Underwood qu'ils ne sont pas les seuls à savoir manipuler et piéger pour arriver à leurs fins.

La série replonge en plus de cela dans ces drames sanglants qui l'ont façonnée. Les fans qui avaient particulièrement apprécié la mort de Zoe Barnes - poussée devant un métro - ou de Peter Russo - asphyxié dans sa voiture pour faire croire à un suicide - ne devraient pas être mécontents des méfaits commis durant cette cinquième saison.

Si cette nouvelle tournée d'épisodes souffre d'un début assez chaotique - contrairement à d'habitude, beaucoup d'intrigues s'enchaînent très vite et il est parfois difficile de bien suivre -, les derniers chapitres apportent une conclusion croustillante qui rebat les cartes en ouvrant de nouvelles perspectives particulièrement alléchantes.

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