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Voici 4 choses à savoir sur l’élection du chef conservateur

Qui sont les meneurs? Comment le chef sera-t-élu? Ce qu'il faut savoir...
CP

Après des mois de course, l'heure de vérité est arrivée pour les 259 000 membres du Parti conservateur. L'identité de celui ou celle qui prendra les rênes du parti sera connue samedi soir. Voici des éléments essentiels pour bien comprendre ce qui se passera.

Un texte de Raphaël Bouvier-Auclair

1- Qui sont les candidats et les présumés meneurs?

La course s’est notamment démarquée par le nombre de candidats sur les rangs. À son apogée, ils étaient 14 à s’affronter pour succéder à Stephen Harper. Avec le départ de Kevin O’Leary le mois dernier, ils seront 13 à terminer l’aventure.

Le passage de l’homme d’affaires et vedette de téléréalité a certainement marqué la course. Il s’est lancé au lendemain du seul débat officiel en français, a refusé de participer à l’un des débats organisés à Edmonton et a annoncé qu’il abandonnait la course et se ralliait à Maxime Bernier à quelques heures du dernier débat, à Toronto.

Maxime Bernier est d’ailleurs maintenant considéré comme le meneur. Ses appuis sont variés à travers le pays et sa campagne a recueilli beaucoup d’argent. Ses appuis au sein du caucus sont toutefois beaucoup moins importants que ceux de certains de ses adversaires, dont le Saskatchewanais Andrew Scheer et l’Ontarien Erin O’Toole.

Mais les appuis, qu’ils soient financiers ou politiques, ne permettent pas nécessairement de prévoir qui deviendra chef samedi. Et c’est beaucoup en raison du système de vote.

2- Comment le chef sera-t-il élu?

Pour ses courses à la direction, le Parti conservateur a adopté un système électoral unique en son genre.

Plutôt que des pourcentages, les candidats doivent amasser des points. Il y a 100 points disponibles dans chacune des 338 circonscriptions au pays, pour un total de 33 800. Pour gagner, un aspirant chef doit obtenir plus de la moitié de ces points.

Le nombre à retenir est donc 16 901.

Chaque circonscription a donc une valeur égale, peu importe le nombre de membres qui y vivent, ce qui donne un poids important au Québec, une province qui compte 78 circonscriptions et où les militants conservateurs sont moins nombreux que dans d’autres provinces, comme l’Ontario ou l’Alberta.

Pour distribuer les points, le parti a opté pour la formule du vote préférentiel. Les membres classent en ordre de préférence leurs 10 candidats favoris.

Dans chaque circonscription, les appuis seront transférés en points. Par exemple, 30 % pour un candidat lui permet de recueillir 30 points.

Si personne n'a obtenu la moitié des points après que le premier tour a été calculé, le candidat qui a été le moins performant est éliminé. Les points obtenus par celui-ci sont alors redistribués entre les candidats qui sont les deuxièmes choix du candidat maintenant hors circuit.

Cela se poursuit tour après tour, jusqu'à ce qu'un candidat soit élu.

3- Quels enjeux ont marqué la course?

Dans les nombreux débats où se sont affrontés les candidats ces derniers mois, les enjeux économiques sont certainement ceux qui sont revenus le plus souvent. Des questions qui n'ont pas laissé place à des échanges hargneux. La raison? Tous les aspirants chefs s'entendent sur le besoin d'une gestion plus saine des finances publiques et d'une diminution des impôts.

Seul point majeur de discorde, l'intention du candidat ontarien Michael Chong d'instaurer une taxe sur le carbone, ce à quoi tous ses adversaires se sont fortement opposés.

Des divisions ont aussi été perceptibles dans le dossier de l'immigration. Notamment avec la proposition de la candidate Kellie Leitch d'imposer un test de valeurs canadiennes aux nouveaux arrivants.

Si la majorité des candidats souhaitent réduire le seuil actuel de 300 000 immigrants par année, les chiffres proposés par les différentes campagnes diffèrent.

Autre dossier qui a fait beaucoup couler d'encre : celui de la gestion de l'offre. Maxime Bernier est le seul candidat à souhaiter la fin de ce système qui prévoit la production et le prix du lait, des oeufs et de la volaille.

En signe d'opposition, des centaines d'agriculteurs québécois ont rejoint les rangs du parti pour nuire au député de Beauce. Les organisateurs du mouvement se sont officiellement rangés derrière Andrew Scheer, il y a quelques semaines.

Le bilinguisme s'est aussi invité dans cette course où il y a eu deux débats bilingues, à Moncton et Edmonton, et un seul en français, à Québec. Cet événement a été l'occasion pour les membres de juger du niveau de bilinguisme des candidats et de réaliser que certains ne maîtrisaient que peu, voire pratiquement pas, le français.

4- Combien de membres y a-t-il?

Ce qui a aussi marqué cette longue course, c'est le nombre exceptionnel de nouveaux membres sur lesquels peut compter le Parti conservateur. De 109 000 au début de la course, le parti dispose maintenant de 259 010 membres.

La région où l'augmentation est la plus notable est le Québec, où le parti est passé d'un peu moins de 4000 à 16 000 membres entre janvier et avril. Une hausse a été perceptible dans toutes les provinces.

Voir aussi:

Parti conservateur: qui sont les candidats?

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