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«Le beau dimanche» à Radio-Canada: le «talk-show» simplifié

«Le beau dimanche» à Radio-Canada: le «talk-show» simplifié
Radio-Canada

Faire briller les invités, en toute simplicité : voilà l’ambition de Jean-Philippe Wauthier, qui s’installe dès ce soir, et pour 16 semaines, au pupitre du Beau dimanche, nouveau talk-show hebdomadaire estival de Radio-Canada.

Accompagné de sa complice, Rebecca Makonnen, sa grande amie dans la vie, Wauthier ne tentera pas de réinventer la roue. Un décor aux allures urbaines, des convives de tous les horizons, des entrevues tantôt sérieuses, tantôt pleines d’humour, un contenu un brin inspiré des récentes manchettes, mais pas uniquement modelé sur elles : voilà l’essence du projet.

Mais Le beau dimanche proposera aussi des prestations musicales (des chanteurs et des groupes interpréteront leur propre matériel, ce qui s’avère désormais rare en télévision), des numéros de stand up d’humoristes et des face-à-face plus corsés lorsque le sujet s’y prêtera. Chaque semaine, l’animateur ouvrira le rendez-vous avec un monologue irrévérencieux de son cru, inspiré de l’atmosphère des derniers jours.

Par exemple, pour la première édition de leur Beau dimanche, Jean-Philippe Wauthier et Rebecca Makonnen verront défiler sur leur plateau Magalie Lépine-Blondeau, Patrice L’Écuyer, Patrick Lagacé et Ariane Moffat. Salomé Leclerc, Marie-Pierre Arthur, Sugar Sammy, Hélène Bourgeois-Leclerc, Julie Snyder, Julie LeBreton et Patrice Robitaille, ainsi que divers intervenants politiques déterminés dans les jours précédents, y feront également tous un saut cet été.

Le talk-show sera généralement enregistré le jeudi soir, dans un studio de Télé-Québec, pour diffusion le dimanche, à 21h, au petit écran et en simultané sur les ondes de Radio-Canada Première.

ADN politique

Bref, on n’a pas cherché de midi à quatorze heures, inventé mille et une acrobaties ou tenté de recréer un réseau social, entre autres fantaisies, pour jeter les bases du Beau dimanche, que ses créateurs espèrent vivement voir devenir une tradition de la saison chaude à Radio-Canada.

Les adeptes du genre remarqueront rapidement qu’une forte influence américaine teinte Le beau dimanche, mais le Tonight Show de NBC ne dure-t-il pas depuis plus de 60 ans? En termes de sacro-sainte «valeur sûre», difficile de faire mieux.

«Il n’y a pas de gimmick, c’est basique», note Jean-Philippe Wauthier, à propos de cette formule qu’il a développée avec Guillaume Lespérance (Tout le monde en parle, Deuxième chance, La soirée est (encore) jeune), et qu’ils coproduisent tous les deux.

«On ne voulait pas se péter la tête avec un concept compliqué. Moi, je suis souvent un invité, et j’aime quand c’est simple, quand tout le monde travaille ensemble. On ne veut pas surprendre les invités, on veut leur donner un moment pour shiner (briller). On ne les saisira pas avec une photo qu’ils n’ont pas envie de voir. On souhaite que les gens partent de là en disant : wow, c’était vraiment trippant, merci!»

Sauf peut-être en ce qui a trait aux politiciens ; habitué de mener des entrevues de politique et d’actualité à La soirée est (encore) jeune et à Deux hommes en or, Jean-Philippe Wauthier peut foncer façon Paul Arcand ou Guy A.Lepage lorsque vient le temps d’arracher des propos pertinents à ses interlocuteurs.

Cet «ADN politique» se reflétera dans sa nouvelle tribune. Sans espérer changer le monde, Wauthier compte aborder des questions sociales au Beau dimanche, comme Jimmy Kimmel l’a fait à ABC, au début mai, en parlant de la malformation cardiaque de son petit bébé et de l’importance de l’assurance-maladie.

«J’aime ça, je suis informé, ça m’intéresse, ça fait partie de moi, ces enjeux à débattre, souligne le principal intéressé. Et je pense qu’une émission comme la nôtre est un super bon véhicule pour le faire, sans être Le Téléjournal ouTout le monde en parle. Ça sert à ça, un talk-show

Partenaire solide

Rayon public à rejoindre, Le beau dimanche s’adresse évidemment aux curieux de tous les âges, mais la génération Y et les milléniaux sont particulièrement dans la mire de Jean-Philippe Wauthier et son équipe. On compte notamment beaucoup sur la portion des passages d’humoristes (le présence de Jay Du Temple, entre autres, est déjà confirmée) pour insuffler un potentiel viral à l’affaire.

«Ça se consomme bien, et c’est un peu l’idée qu’on a derrière la tête. Ça fait longtemps que je trouve que ce format est fabuleux. Ad Lib, c’était ça, Bons baisers de France aussi, L’Écuyer, Le poing J… Et on espère «ramasser» les jeunes avec ça, peut-être pas en cotes d’écoute pures, mais sur le web, que certains segments soient vus et revus».

Quant au choix de Rebecca Makonnen comme partenaire d’antenne de Jean-Philippe Wauthier, il s’est arrêté dans la même facilité que s’est élaboré tout le reste de la trame du Beau dimanche. Une décision qui allait de soi, précise Wauthier avec enthousiasme.

«Je ne voyais personne d’autre. Cette fille est brillante, allumée. Elle est vite. Elle a un grand, grand talent d’animatrice, bien plus que moi. Elle est bien plus solide. Je ne pourrais pas rêver d’avoir quelqu’un d’autre. Je pense qu’on a une complémentarité assez exceptionnelle, elle et moi», constate celui qui a définitivement abandonné Deux hommes en or, mais qui sera toujours à la barre des Dieux de la danse, de La soirée est (encore) jeune et du Gala des Prix Gémeaux à l’automne, et qui espère relancer le spectacle humoristique Prédictions avec ses comparses de La soirée…

Le beau dimanche, le dimanche, à 21h, à Radio-Canada, dès ce soir, 21 mai.

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