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La défaite des libéraux est possible même sans pacte, selon QS

La défaite des libéraux est possible même sans pacte, selon QS

Les centaines de délégués de Québec solidaire sont réunis en congrès, en fin de semaine, pour se prononcer notamment sur l'idée de conclure des pactes électoraux avec le PQ. Ce débat qui s'annonce houleux se déroulera dimanche, mais la publication d'un sondage samedi matin a ramené le sujet dans l'actualité.

Les centaines de délégués de Québec solidaire sont réunis en congrès, en fin de semaine, pour se prononcer notamment sur l'idée de conclure des pactes électoraux avec le PQ. Ce débat qui s'annonce houleux se déroulera dimanche, mais la publication d'un sondage samedi matin a ramené le sujet dans l'actualité.

Un sondage Léger Marketing diffusé notamment dans Le Devoir révèle qu'une alliance hypothétique PQ-QS récolterait 39 % de l'appui populaire, contre les libéraux qui recueilleraient 29 % des voix.

Sans alliance, les libéraux remporteraient l'élection avec 32 % du vote, contre 26 % pour la Coalition avenir Québec (CAQ) et 23 % contre le Parti québécois, qui serait relégué au troisième rang. QS terminerait quatrième à 13 %.

Toutefois, l'enjeu de dimanche sera moins la possibilité de conclure une alliance telle que présentée dans le sondage, que celle d'en venir à des pactes électoraux ponctuels avec le PQ - qui supposerait de ne pas présenter un candidat dans certaines circonscriptions pour favoriser l'élection d'un député péquiste, et vice versa.

Mais selon les porte-parole du parti Manon Massé et Andrés Fontecilla, les libéraux ne sont pas indélogeables, même si les partis n'arrivent pas à s'entendre.

« On est nous, capables, par notre cohérence, par notre constance, capables de s'adresser aux gens racisés, aux gens de l'immigration, et dans ce sens-là, ce sont des votes libéraux. Allez voir les chauffeurs de taxi de ce temps-là pour qui ils pensent voter aux prochaines élections », a expliqué Mme Massé en point de presse.

« Ce que nous ne savons pas en politique, c'est comment le bateau vire de bord un moment donné. Regardez les derniers mois de Québec solidaire! » a ajouté la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.

Mme Massé compare la situation de QS à celle du Nouveau Parti démocratique albertain, qui a été porté au pouvoir en 2015 après avoir été longtemps dans l'opposition.

« Tout ça, je suis certaine qu'un an et demi avant, personne n'y croyait », a-t-elle souligné.

L'aspirant porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a abondé dans le même sens, soulignant qu'il ne s'était pas impliqué en politique que pour participer.

« Québec solidaire est un parti de pouvoir dorénavant et il faut agir et parler comme tel », a-t-il indiqué.

« Ça implique de dire aux gens : "Oui, nous sommes prêts si vous nous donnez votre confiance" ».

Personnellement, Manon Massé dit ne pas avoir pris de décision sur la question des pactes électoraux. Mme Massé, qui est la seule candidate au poste de porte-parole féminin, dit comprendre les arguments des deux côtés.

Parmi les deux candidats au poste de porte-parole masculin, Gabriel Nadeau-Dubois est favorable à l'idée d'amorcer une conversation avec le PQ, tandis que Sylvain Lafrenière y est réfractaire.

Khadir donne un avertissement au PQ

Le député de Mercier, Amir Khadir, comprend les opposants au projet qui se sont sentis trahis par le Parti québécois, qui jusqu'à récemment, a brisé ses promesses, selon lui.

Mais M. Khadir croit que le fait de conclure une entente avec le PQ constituerait une « opportunité » pour « consolider la croissance » de QS et « débloquer la situation politique ».

Le député solidaire a d'ailleurs donné un avertissement au PQ : s'il retombe dans les « tentations identitaires », l'entente ne tient plus.

« C'est sûr que tout ça tombe(rait) à l'eau. Je voudrais que ce soit clair. Je serais le premier à dire qu'il n'y a plus d'entente », a souligné le député.

Manon Massé a assuré que les membres seraient dimanche « très, très clairs » sur les termes de l'entente avec le PQ, sur ce qui est acceptable ou non pour QS.

Le sondage laisse indifférents les opposants

Ceux qui se sont prononcés contre l'idée d'un pacte avec le PQ ne semblaient pas avoir changé d'idée à la lumière du nouveau sondage.

Le militant de longue date François Saillant croit que les pactes, tels qu'ils sont présentés maintenant, ne se feraient pas à l'avantage de QS.

« Si tout ce que ça donne, c'est de faire élire le Parti québécois, moi je n'embarque pas là-dedans », a-t-il laissé tomber.

M. Saillant a aussi fait valoir que les électeurs ne sont pas « les cartes dans un jeu ».

« Tu n'échanges pas ça, des électeurs, comme des cartes de hockey », a-t-il soutenu.

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