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Les délégués de Québec solidaire devant des décisions importantes à leur congrès

Les délégués de Québec solidaire devant des décisions importantes à leur congrès

Au terme de leur congrès, les membres de Québec solidaire (QS) seront unis plus que jamais malgré une course de porte-parole avec des « étincelles » et un « débat très intense » sur la convergence avec les autres partis souverainistes, si l'on en croit le président sortant du parti, Andrés Fontecilla.

Les délégués du parti de gauche passeront la longue fin de semaine de la Journée nationale des patriotes à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) pour rédiger la dernière partie de leur programme, qui servira d'inspiration pour la plateforme électorale en vue des élections générales de 2018. Ils se prononceront notamment sur les questions de justice et de sécurité publique.

Mais ce que plusieurs suivront de près lors de ce congrès, c'est l'élection du nouveau porte-parole masculin du parti et les possibles rapprochements avec les autres partis souverainistes.

À la recherche d'un porte-parole masculin

Cette fois-ci, pour la deuxième fois dans la jeune histoire du parti, des candidats ont fait campagne pour se faire élire comme porte-parole masculin, un poste laissé vacant par Andrés Fontecilla, qui a décidé de céder sa place après quatre ans. La députée de Sainte-Marie--Saint-Jacques, Manon Massé, est la seule qui se présente comme porte-parole féminine, mais elle devra tout de même recueillir l'appui des membres.

Trois candidats briguaient le poste jusqu'à mardi dernier; Jean-François Lessard, qui avait dit lors d'un débat organisé par Le Devoir que son rival Gabriel Nadeau-Dubois « l'avait eue facile », a finalement décidé de se rallier à l'ex-leader étudiant. Il ne reste donc que deux candidats: M. Nadeau-Dubois et le travailleur communautaire Sylvain Lafrenière.

Trouver une « voie mitoyenne »

M. Fontecilla admet que le débat a provoqué certaines « étincelles », ce qui est normal selon lui, car les candidats tentent de se différencier entre eux.

La personne qui va l'emporter, peu importe qui va l'emporter, va susciter le ralliement de l'ensemble des membres de Québec solidaire.

« Nous faisons beaucoup d'efforts à la direction du parti - et on le sent aussi chez les membres - pour faire en sorte que ces débats-là ne suscitent pas une polarisation excessive et qu'on puisse trouver une voie mitoyenne », a-t-il ajouté.

Québec solidaire devra certainement trouver une « voie mitoyenne » pour satisfaire tous les membres sur un débat apparemment houleux : l'idée des pactes électoraux avec le Parti québécois (PQ).

« Une ligne rouge à ne pas franchir »

En entrevue pendant la campagne, Sylvain Lafrenière, qui est ouvertement réfractaire à ces ententes ponctuelles avec le PQ, avait confié que ces questions divisaient les membres. « Moi, j'ai entendu l'expression : ''c'est une ligne rouge à ne pas franchir'' », a-t-il confié.

Rappelons qu'en 2013, les membres de QS avaient refusé de conclure des ententes avec le PQ, qui était alors au pouvoir.

« Il y a un débat très intense sur cette question-là. Mais je peux aussi vous dire que la très grande majorité des délégués considèrent que la question de l'unité de Québec solidaire est plus importante que tout », a nuancé M. Fontecilla.

Les membres de Québec solidaire pourraient toutefois choisir de reporter ce débat, au grand dam du chef du PQ, Jean-François Lisée, qui a lancé un ultimatum aux membres de Québec solidaire dernièrement. Selon lui, un report du débat à un peu plus d'un an des élections « poserait des problèmes quasi insurmontables ».

M. Fontecilla, qui reproche au chef péquiste de vouloir s'immiscer dans un débat interne de QS, croit toutefois que même advenant un report, les partis seront assez « agiles » pour négocier à temps pour les élections.

« Je suis convaincu que les directions peuvent négocier assez rapidement un pacte électoral si jamais on arrive à cette conclusion-là », a-t-il soutenu.

Un dimanche après-midi qui promet

Par ailleurs, les membres seront aussi appelés à voter en fin de semaine sur la possibilité d'entamer des discussions de fusion avec le parti souverainiste Option nationale.

Les délégués de Québec solidaire se prononceront sur les pactes électoraux dimanche après-midi. Les noms des nouveaux porte-parole seront connus en matinée, dans la même journée.

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