Karine Major a été retrouvée saine et sauve dans la nuit de mardi à mercredi, en Saskatchewan, selon la Sûreté du Québec. La jeune femme de 26 ans de Rimouski était portée disparue depuis le 9 mai.
Un texte de Caroline Cyr
Les enquêteurs de la Sûreté du Québec vont se rendre en Saskatchewan au cours des prochaines heures pour rencontrer Karine Major.
La SQ affirme qu'un citoyen l'a reconnue, et a alerté les policiers de la Gendarmerie royale du Canada, peu après minuit, heure du Québec. Les policiers l'ont ensuite emmenée à l'hôpital, par mesure de précaution.
Presqu'au même moment, Karine Major aurait appelé un membre de sa famille. Sa soeur, Annie Major, affirme toutefois ne pas savoir de qui il s'agit.
Karine Major avait été vue pour la dernière fois à son domicile de la rue Saint-Joseph Ouest à Rimouski. Elle ne s'était pas rendue à son travail, à Amqui, ce jour-là. Ce sont ses proches, inquiets, qui avaient alerté les autorités.
Le conjoint de Karine Major, Alexandre Livernoche, ainsi que sa soeur, Annie Major, indiquent avoir été avisés par les policiers au cours de la nuit. Ils affirment que toute la famille est soulagée, après plus d'une semaine de recherches intensives.
«Je suis extrêmement content d'apprendre que Karine est saine et sauve. J'ai hâte de la serrer dans mes bras»
— Alexandre Livernoche, conjoint de Karine Major
Alexandre Livernoche ignore par quel moyen de transport Karine Major a pu se rendre jusqu'en Saskatchewan. «On sait qu'elle est correcte physiquement. Mentalement, elle semblait un peu confuse. Ils sont en train de s'occuper d'elle en ce moment même», a-t-il expliqué.
Départ volontaire?
Le porte-parole de la Sûreté du Québec, Claude Doiron, ne peut pas confirmer ou infirmer la thèse du départ volontaire pour expliquer la disparition de la jeune femme.
«Si madame a été victime d'un acte criminel, c'est quelque chose qu'on va pouvoir éventuellement dire sur la place publique. Sauf que si c'est une décision qui vient d'elle-même, à ce moment-là, c'est du domaine du privé. C'est elle seulement que ça regarde», a déclaré le sergent Claude Doiron.
Alexandre Livernoche indique toujours avoir peine à croire à un départ volontaire. «C'est sûr qu'il y a des informations qu'on ne peut pas dévoiler parce que l'enquête suit son cours», a pour sa part déclaré la soeur de Karine Major, Annie Major.
«Pour l'instant, aucune hypothèse n'est confirmée. Et moi, dans l'état où elle a été retrouvée, j'ai toujours de la misère à croire au départ volontaire»
— Alexandre Livernoche, conjoint de Karine Major
Toute la famille espère revoir Karine au cours des prochains jours.
«J'ai plusieurs amis qui m'ont demandé de la serrer très fort pour signifier tout l'amour qu'elle a eu pendant les jours où on l'a cherchée, lance Alexandre Livernoche. Je pense que je vais la serrer très très fort parce que tous les réseaux sociaux et tout le Québec étaient derrière nous pour la trouver.»
Les enquêteurs de la SQ vont se rendre en Saskatchewan pour rencontrer Karine Major au cours des prochaines heures.
Si la thèse du départ volontaire est confirmée, la jeune femme ne devrait pas être accusée de méfait, selon Guy Ryan, enquêteur à la retraite du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Il explique que de telles accusations sont déposées lorsqu'une personne déclenche délibérément une enquête sur la base d'informations qu'elle sait erronées. Dans le cas présent, c'est plutôt la famille de Karine Major qui a provoqué le début de l'enquête.
Lundi, la Sûreté du Québec avait établi un poste de commandement dans le stationnement de l'église de Cacouna pour faire progresser l'enquête, puisque le signal du cellulaire de la jeune femme avait été capté par une tour du secteur.
Mardi, les policiers avaient diffusé des images (vidéo ci-dessous) de Karine Major. Ces images avaient été captées par une caméra de surveillance le 9 mai, jour de sa disparition. On y voit la femme retirer de l'argent au guichet automatique d'une institution financière de Rimouski.
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