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«Bonne fête Montréal» : un «hos...» de «tabar...» de «show»!

«Bonne fête Montréal» : un «hos...» de «tabar...» de «show»!
CP Images/Denis Beaumont

«Un host*e de tab*rnak de show». N’ajustez pas vos appareils, vous avez bien lu. Le metteur en scène Serge Denoncourt ne mesure pas son enthousiasme pour décrire Bonne fête Montréal, le grand spectacle qui fait office de party d’anniversaire à la métropole pour ses 375 ans. Le rendez-vous est donné au Centre Bell demain, mercredi 17 mai, jour exact de la fondation de la ville.

«C’est ce jour-là que Maisonneuve a parké son bateau au coin de Pointe-à-Callière et McGill. Et là, il a regardé le prix des condos…», balance Guy A.Lepage à la blague.

Il reste de bonnes places pour assister à l’événement et, si vous êtes l’un des sinistrés des récentes inondations qui ont assailli le Québec, vous n’avez qu’à écrire à billets@hahaha.com avec une preuve de résidence (permis de conduire, facture de fournisseur internet ou d’électricité, ou autre) pour obtenir des billets gratuits. C’est Diane Dufresne qui a eu l’idée d’offrir ce cadeau aux personnes actuellement durement éprouvées.

Depuis une semaine, les répétitions de ce grand happening de trois heures orchestré par Juste pour rire sont intensives. Guy A.Lepage, Louis-José Houde, Marie-Mai, Rufus et Martha Wainwright, Jane et Anna McGarrigle, Diane Dufresne, Laurent Paquin, Robert Charlebois, Gad Elmaleh, Ariane Moffatt, Boogat, Dead Obies, Kim Richardson, les Porn Flakes et les membres de l’Orchestre Métropolitain passent du Salon Georges du récemment inauguré Mount Stephen Hotel de Montréal, rue Drummond, aux Studios Showmedia de la rue Parthenais, pour concocter ce qu’on promet être un feu d’artifices de numéros grandioses et originaux.

«Il y aura des affaires que vous n’avez jamais, jamais, jamais, jamais vues, et que vous ne reverrez jamais, jamais, jamais, jamais», résume Serge Denoncourt.

«Par exemple, les Dead Obies qui chantent avec l’Orchestre métropolitain», cite Guy A.Lepage.

«Ou Le parc Belmont au Centre Bell, avec l’Orchestre métropolitain, dans une mise en scène, avec un costume, avec une vidéo, avec une grosse patente», renchérit Serge Denoncourt.

Des monologues de Louis-José Houde, Laurent Paquin et Gad Elmaleh, des prestations à quatre mains de Robert Charlebois et Rufus Wainwright, un pot-pourri de «gros disco sale», un segment de chansons «belles et laides» sur Montréal, des classiques de Robert Charlebois interprétés en version opéra et en italien : il y aura à peu près de tout, du sobre comme de l’éclaté, au cœur de Bonne fête Montréal. Toutes les communautés culturelles de Montréal seront représentées. Guy A.Lepage, qui a jadis animé des galas de l’ADISQ et des Fêtes nationales au parc Maisonneuve, soutient qu’il n’a jamais pris part à aussi important collectif.

«C’est notre 1 fois 5 des années 2000. Les gens vont encore en parler dans 30 ans… On a le droit de rêver!», s’emballe à nouveau Serge Denoncourt.

Non, cette troupe hétéroclite ne partira pas en tournée dans les prochains mois, ni ne se réunira à nouveau au Centre Bell pour le même prétexte. Non, il n’y aura pas de captation pour la télévision, ni de DVD mis en vente par la suite. Pour le dire simplement, Bonne fête Montréal ne vivra qu’une seule fois, demain soir. Si on veut pouvoir dire «J’y étais» ou «Je l’ai vu», il faut se pointer mercredi.

On tenait à ce que ce message d’amour à Montréal, ce grand lancement des festivités du 375e, se déploie le jour même de l’anniversaire souligné, d’où la tenue de la célébration un mercredi, «même si le monde travaille le lendemain», dixit Serge Denoncourt. «On ne voulait pas fêter le mois prochain parce que ça n’adonne pas parce que papa travaille», a illustré le grand manitou de la production.

Bonne fête Montréal, mercredi, 17 mai, à 20h, au Centre Bell. Hahaha.com pour informations.

Si vous aviez 375 raisons d’aimer Montréal, mais deviez n’en nommer qu’une, quelle serait-elle?

Guy A.Lepage : «L’ouverture d’esprit et le bon voisinage. Je suis très touché par ça. On n’a pas beaucoup de ghettos, à Montréal. On est de bons voisins. C’est important de se sentir en sécurité dans sa ville. J’ai toujours trouvé que Montréal est une ville très conviviale. C’est peut-être pour ça que les touristes aiment y venir et y revenir. Je vais souvent à New York et ça me surprend, quand je dis que je viens de Montréal, comment les New Yorkais, qui ont probablement, selon moi, la ville la plus hot du monde, disent qu’ils trouvent Montréal cool. Tu te demandes : qu’est-ce que quelqu’un qui vit à Manhattan ou à Brooklyn trouve à Montréal qu’il ne trouve pas chez lui? Eh bien, c’est probablement ça.»

Louis-José Houde : «C’est large, mais l’énergie. L’ambiance générale. On dirait que Montréal a plein de petits défauts, mais l’ambiance générale compense. Ça fait 17 ans que je vis à Montréal, j’ai habité dans quatre ou cinq quartiers différents. J’ai grandi à Brossard mais, dès l’adolescence, j’aimais venir à Montréal en autobus pour magasiner des disques qu’on ne trouvait pas sur la rive-sud! Quand je fais des shows à Montréal, ce n’est pas pareil comme au Quartier Dix30 ou à Laval. Un samedi soir à la Place des Arts ou à l’Olympia, c’est inexplicable, il y a un petit feeling dans l’air.»

Laurent Paquin : «L’été à Montréal, c’est fabuleux, c’est vraiment génial. Si tu as du temps en masse et que tu as le goût de déconner, de sortir, de voir des affaires, viens l’été à Montréal pendant les festivals. Ça s’enchaîne un en arrière de l’autre….Je dirais l’été à Montréal, point final. L’hiver, c’est de la marde (rires). Non, ce n’est pas vrai, mais n’importe qui a envie de venir à Montréal, il doit venir l’été, c’est ce que je pense. Après, il peut venir l’hiver et découvrir Montréal en lumière, mais l’été, avec le Festival de jazz, les Francos, le Festival Juste pour rire, la Place des Festivals, ce coin-là, l’été, c’est vraiment écoeurant. Les filles sont belles, on mange bien…»

Serge Denoncourt : «La tolérance, sans aucun doute. C’est ce que j’apprécie le plus quand je reviens de voyage, à quel point les Montréalais sont tolérants, résilients, ouverts aux autres, non-violents. Je ne dis pas que c’est parfait ; il y a du racisme, de la xénophobie, de l’homophobie. Mais si on compare avec Paris, par exemple, ça n’a rien à voir. Et ça, moi, c’est pour ça que j’aime Montréal.»

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