Dans le cadre d'une première au Canada, un homme de Newmarket, en banlieue de Toronto, a cloné sa chienne de 20 ans, Woofie, obtenant non pas un, mais deux chiots.
Matthew Johnson et Woofie, morte en août dernier, étaient inséparables, raconte-t-il, après que la chienne de race berger allemand-dingo lui eut tenu compagnie à l’hôpital alors qu’il souffrait d’une forme rare de méningite et qu'il était à moitié paralysé.
« C’est grâce à elle que j’ai réappris à marcher », a-t-il dit à CBC.
Voyant que les jours de sa fidèle compagne tiraient à leur fin, il a eu recours aux services d’un laboratoire au Texas, ViaGen Pets, pour cloner Woofie. Le clonage a donné deux chiots, qu'il a serrés dans ses bras pour la première fois il y a quelques jours.
«J’ai sorti les anciens jouets de Woofie – je les avais tous gardés – et [Woofie Junior] a attrapé la même balle avec laquelle Woofie jouait lorsqu’elle était bébé.»
— Matthew Johnson, propriétaire des chiens clonés
M. Johnson dit que l'un des chiots ressemble comme deux gouttes d’eau à son ancienne chienne et marche même d’une façon identique.
Il a nommé l’autre chiot, qui leur ressemble un peu moins, Blondie.
M. Johnson se défend de ne pas avoir plutôt adopté un chien dans un refuge, par exemple. « L’objectif était d’avoir un chien qui était à l’unisson avec moi, un compagnon », dit-il.
Comment fonctionne le clonage?
L'ancien vétérinaire de Woofie, le Dr Surjit Jogar de l’hôpital vétérinaire Elgin Mills à Richmond Hill, a récolté l’ADN de la chienne grâce à des échantillons de salive, de sang et de peau qu’il a envoyés par courrier jusqu’au laboratoire américain.
Il avait dû au préalable obtenir des autorisations de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et du Département américain d’agriculture, notamment.
L’embryon a ensuite été implanté dans une chienne porteuse, qui a accouché des deux chiots.
Le risque pour Woofie : elle aurait pu être incapable de se réveiller de la table d’opération, précise le Dr Jogar.
« [Le clonage], dit-il. c’est seulement pour certaines personnes qui sont attachées énormément [à leur animal], qui ont un lien spécial et qui peuvent se le permettre financièrement. C’est leur décision. »
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