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La pluie menace les cultures agricoles au Québec

La pluie menace les cultures agricoles au Québec

La pluie qui s'est abattue sur la grande région de Québec retarde l'ensemencement dans les champs de certains producteurs agricoles.

Un texte de Marc-Antoine Lavoie

Depuis de début du mois de mai, plus de 70 millimètres de pluie sont tombés sur la région. En avril, les précipitations ont atteint 140,6 millimètres alors que la normale est de 67,5 millimètres.

« On a facilement 10 jours de retard. Habituellement, on commence à travailler dans les champs à la fin du mois d'avril, mais la terre est trop gorgée d'eau », explique le président de l'Union des producteurs agricoles de Chaudière-Appalaches, Paul Doyon.

Avant de pouvoir semer, les agriculteurs doivent épandre du fumier ou de l’engrais dans les champs. Mais la quantité d’eau accumulée dans le sol empêche les producteurs d’utiliser leur machinerie pour travailler la terre.

À la Ferme Champfleuri à Lévis, on accuse déjà plusieurs semaines de retard dans la production du maïs, du soya et du blé.

« Normalement dans notre cycle de culture on a commencé à semer cette date qu’on est là. Cette année, il n’y a rien de fait. Il n’y a même pas dépendage de fait. Normalement, on commence 15 jours avant à étendre les engrais », affirme le propriétaire Robert Allard.

Au point où on est, ce n’est pas encore critique, mais ça s’en vient très vite.

-Robert Allard

Le producteur explique que les premières semaines sont déterminantes pour le rendement de la saison.

« Du maïs, passer le 20 mai, les pertes sont énormes. On peut parler d’une à deux tonnes à l’acre de différence », précise M. Allard.

Quand on est capable de semer dans les premiers jours de mai, c’est là qu’on a les plus belles récoltes à la fin.

-Robert Allard

Si le mauvais temps perdure, des ajustements devront être effectués aux céréales ensemencées.

« Il va falloir prendre des décisions. On sème encore du maïs, est-ce qu’on en prend avec des unités thermiques moins élevées pour être sûr qu’il se rende au bout à l’automne », s'interroge Robert Allard.

Environnement Canada prévoit peu de précipitations dans les prochains jours. Cependant, le vent et le temps d’ensoleillement sont limités ce qui n’aide pas la terre à sécher.

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