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Résultats élection présidentielle 2017: une quinzaine de médias privés d'accès à la soirée électorale de Marine Le Pen, d'autres boycottent

Une quinzaine de médias privés d'accès à la soirée électorale de Marine Le Pen

Les relations entre le Front national et les médias se compliquent jusqu'au dernier jour de la campagne électorale. Une douzaine de titres de presse et d'émissions de télévision ont dénoncé ce dimanche une "interdiction" d'assister à la soirée électorale FN de second tour de la présidentielle, entraînant un "boycott" de "solidarité" de Libération, des Inrocks et du Monde.

Sur Twitter, des journalistes des sites d'information en ligne Buzzfeed, Mediapart, Les Jours, Rue89, StreetPress, Politico, Bondy Blog, Explicite, Brut, Konbini, Society mais aussi de l'hebdomadaire Politis ou de l'émission Quotidien présentée sur TMC par Yann Barthès, ont indiqué s'être fait refuser l'accréditation par le parti d'extrême droite.

Sur Twitter, un journaliste travaillant pour le mensuel américain The Atlantic a aussi dit s'être fait refuser l'accréditation, tout comme une journaliste de la télévision publique italienne Rai et un autre de la chaîne d'info britannique Sky News. Une journaliste de C8 a également affirmé sur Twitter que les journalistes présents au QG du FN avaient interdiction d'interviewer les militants.

Lors du premier tour, Mediapart, Quotidien et un journaliste de Marianne, récent co-auteur d'un livre-enquête sur Marine Le Pen, s'étaient déjà vu refuser l'accès à la soirée électorale d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

"Par solidarité pour nos confrères, la rédaction de Libération, qui ne sait pas à l'heure où nous écrivons ces lignes si elle est touchée par cette mesure, a décidé de ne pas se rendre à la soirée organisée par le parti d'extrême droite. Ces mesures anti-démocratiques et contraires à la liberté d'informer doivent cesser, comme l'intimidation des journalistes dans les meetings", a annoncé dans un article Johan Hufnagel, directeur adjoint de Libération.

"En guise de solidarité, nous boycottons également la soirée électorale du FN", a annoncé l'hebdomadaire Les Inrocks sur Twitter, suivi par L'Obs, L'Humanité, la RTBF, L'Echo et Bloomberg.

Le Monde a également annoncé qu'il "refuse de participer à la soirée électorale du FN" et "condamne vivement cette attitude qui ne permet pas d'assurer correctement la couverture d'un moment démocratique majeur et qui témoigne, après plusieurs autres incidents, d'une conception dégradée de la liberté de la presse".

Les sociétés de journalistes de près d'une quarantaine de médias, dont l'AFP, ont signé une pétition pendant l'entre-deux-tours, qui proteste contre la décision du Front national de "choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen" et dénonce "une entrave à la liberté" d'informer.

Le Front national n'a pas fourni d'explications officielles à ces refus d'accréditer autant de médias. Selon Buzzfeed, qui publie des captures de SMS partagés avec Alex Frederiksen, responsable presse du Front National, le Front national invoquerait des problématiques de place.

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