Une affaire qui rappelle que menacer quelqu'un de mort sur les réseaux sociaux peut mener à une condamnation devant les tribunaux.
Un texte de Julie Marceau
Robert Rivard, 52 ans, arrêté en 2016 pour avoir proféré des menaces contre deux représentants de la communauté arabo-musulmane, a été condamné cette semaine à ne pas troubler l'ordre public pendant 12 mois et s'approcher physiquement ou communiquer avec Hajar Jerroumi et Haroun Bouazzi.
Hajar Jerroumi est agente de projets à l'Institut du Nouveau Monde et Haroun Bouazz est coprésident de l'Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec (AMAL-Québec).
La plainte a été faite à l'automne 2016 et l'enquête confiée au Module sur les incidents et crimes haineux du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Selon la sommation déposée au palais de justice de Montréal le 19 janvier, la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) disait avoir des raisons de craindre que Robert Rivard ne « cause des lésions personnelles [...] ou endommage » la propriété de Haroun Bouazzi et de Hajar Jerroumi.
Hier, aux Assises annuelles de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), le directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), Herman Okomba-Deparice, rappelait justement que les discours haineux peuvent mener à une radicalisation menant à la violence.
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