Le compte-à-rebours vient de commencer vers un possible exercice du droit de grève dans l'industrie de la construction. La ministre du Travail, Dominique Vien, a en effet annoncé mardi la nomination de conciliateurs dans deux sous-secteurs de l'industrie de la construction.
En nommant des conciliateurs, la ministre se trouve à ne pas prolonger le mandat des médiateurs. Or, les règles prévoient une période de 21 jours entre la fin du mandat des médiateurs et l'exercice effectif du droit de grève par les travailleurs.
L'Alliance syndicale, qui représente les 175 000 ouvriers de la construction au Québec, consulte présentement ses membres sur un mandat de grève.
La ministre a ainsi nommé deux conciliateurs dans les deux sous-secteurs de l'industrie qui n'en avaient pas encore, à savoir le résidentiel, ainsi que le génie civil et voirie.
Vendredi dernier, elle avait nommé une conciliatrice pour les deux autres sous-secteurs: l'institutionnel, ainsi que le commercial et industriel.
Le 24 avril dernier, l'Alliance syndicale avait d'ailleurs écrit à la ministre, lui demandant de ne pas prolonger la médiation et de laisser le rapport de forces s'exercer.
Les quatre conventions collectives dans l'industrie de la construction viennent d'arriver à échéance le 30 avril.
L'Alliance syndicale regroupe les cinq organisations syndicales présentes dans l'industrie, soit, par ordre de représentativité: la FTQ-Construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction.
Quatre associations patronales négocient face à l'Alliance syndicale, soit l'Association des entrepreneurs en construction pour les clauses communes à tous les sous-secteurs, puis trois autres associations pour les clauses propres aux sous-secteurs.
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