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Troisième lien: Québec et Lévis attendent des réponses du bureau de projet

Les maires ont tous deux de grandes attentes envers le bureau de projet mis en place par le gouvernement Couillard.
Radio-Canada/Carl Boivin

Les maires de Québec et de Lévis ont tous deux de grandes attentes envers le bureau de projet sur un troisième lien mis en place par le gouvernement Couillard. Ils espèrent que ce bureau, qui a reçu une enveloppe de 20 millions de dollars pour réaliser des études, permettra de faire la lumière sur ce projet d'infrastructure majeur.

Les deux magistrats ont été questionnés à la suite d’un article publié par le Journal de Québec dans lequel 12 experts confirment tous que la construction d’un troisième lien routier entre Québec et Lévis ne réglerait en rien la problématique de congestion routière dans la région de la Capitale-Nationale.

Régis Labeaume espère que les études qui seront réalisées par le bureau permettront d’obtenir un portrait réel de la situation du transport entre les deux rives du Saint-Laurent. « Il faut faire le tour de la question. On aura des réponses sensées, concrètes, logiques, intelligentes et documentées », insiste le maire de Québec.

M. Labeaume dit avoir reçu l’assurance par le gouvernement qu’il pourra poser toutes ses questions aux experts du bureau de projet.

Il estime que ce sont leurs études qui lui permettront d’être en faveur ou non d’un troisième lien. « De mon point de vue, comme maire de Québec, les seuls arguments c'est : quels sont les avantages et les inconvénients pour les gens de Québec? Uniquement », souligne-t-il.

Un 3e lien pour le développement économique

Gilles Lehouillier, ardent promoteur d’un troisième lien, estime que les études et experts cités dans le Journal de Québec négligent un aspect majeur : le développement économique.

Le maire de Lévis croit qu’au-delà des enjeux de congestions, le troisième lien est nécessaire pour assurer la croissance économique de la grande région de la Capitale-Nationale.

« Est-ce qu’on va penser pouvoir poursuivre notre développement, si on ne boucle pas notre réseau? » questionne M. Lehouillier, parlant d’un « outil de développement qui va être assez exceptionnel ».

Tout comme le maire Labeaume, M. Lehouillier souhaite obtenir des réponses à toutes ses interrogations grâce aux études du bureau de projet de Québec. « Nous, on estime qu’il ne faut pas mettre le couvercle sur la marmite et aller au fond du débat », conclut-il.

Un bureau « nécessaire »

Malgré les avis des chercheurs cités dans le Journal de Québec, le ministre responsable de la région, François Blais, persiste et signe sur la nécessité d’investir 20 millions de dollars dans un bureau d’étude sur le projet du 3e lien.

Le ministre contredit toutefois le maire de Lévis lorsqu’il parle de l’importance d’un nouveau lien entre les deux rives sur le développement économique.

« Le problème à Québec, ce n’est pas un enjeu de développement économique. Il n’y a pas de problème de développement économique. Il y a un problème de mobilité », dit le ministre François Blais.

Du côté de la Coalition avenir Québec, le député Éric Caire maintient son discours en faveur d’un 3e lien. Selon lui, les experts connaissent mal le contexte de la région.

« Ils ont donné une opinion générale sur une situation générale. J’ai hâte de les entendre sur la question spécifique sur la réalité de Québec », lance le député.

Les fonds du SRB gelés

Lors de l’étude des crédits attribués à la région de la Capitale-Nationale, le ministre François Blais a confirmé que les 56 millions de dollars octroyés dans le dernier budget Leitao pour la réalisation des plans et devis du SRB étaient protégés.

Selon le ministre Blais, ces fonds sont conservés et ne seront pas utilisés pour d’autres projets de transport en commun.

Appelée à commenter le dossier du 3e lien lors de sa participation aux études de crédits, la députée péquiste Agnès Maltais a déploré que la construction d’un nouveau pont soit présentée comme une alternative au développement du transport en commun par certains.

« Ça occulte le débat sur le transport en commun. Le transport en commun, on est prêt. Il faut qu’il y ait une infrastructure, une colonne vertébrale, qui enlève la congestion, qui améliore la qualité de vie », a-t-elle lancé.

Selon elle, le report du projet de SRB n’augure rien de bon. « Il y a un gros programme d’infrastructure à Ottawa pis on est en train de passer à côté. »

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