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François Lachance, le chanteur qui ose

François Lachance, le chanteur qui ose
Éva-Maude TC - La Ruche Blanche

Il y a bientôt 10 ans, après avoir décidé que les murs de sa maison ne seraient plus les seuls témoins de son talent pour la chanson, François Lachance a mis en ligne une première reprise sur YouTube. Fort de plusieurs millions de vues, il a ensuite tenté l’aventure de Star Académie en 2012, deux ans avant de traverser l’océan pour participer à The Voice en France. En 2017, il parcourt le Québec avec les chansons de son deuxième album et il s’apprête à découvrir les campings de la province durant la tournée Feu de camp. Portrait d’un chanteur aventurier.

YouTube, Star Académie, The Voice : as-tu fait tout cela principalement pour la visibilité ou pour goûter au plus d’expériences différentes dans le métier?

Au début, j’ai commencé à mettre en ligne des vidéos pour rejoindre le plus large public possible, alors que The Voice, c’était plus un trip auquel j’ai dit oui sur le feu du moment. Aujourd’hui, je continue à partager des compositions et des covers sur You Tube par pur plaisir. J’ai toujours aimé faire des reprises pour faire entendre un côté nouveau à une chanson.

L’automne dernier, tu as lancé ton deuxième album, Histoires vraies, que tu as toi-même produit. Est-ce ce désir d’autonomie découle des périodes où tu as participé à d’énormes projets où tu avais moins ton mot à dire?

C’est certain que lorsque ton avenir est contrôlé par de grosses machines et que tu es habitué de faire une tournée avec 13 autres personnes, tu as hâte de retourner à tes projets. Après Star Académie et The Voice, j’avais envie d’avoir le contrôle sur tout ce que je faisais, ce qui n’était pas le cas dans la création de mon premier album. Il y avait des avantages aussi à cette situation-là : comme une grosse équipe prenait beaucoup de décisions, ça m’enlevait de la pression à savoir si ça sonnait bien ou non. Mais en décidant en produire le deuxième, je me suis dit que tous mes choix auraient des répercussions et que ce serait de ma faute seulement si ça n’allait pas bien. Ça augmente le stress, mais c’est plus gratifiant quand l’album sort.

Comment voulais-tu sonner?

J’avais envie que ça ressemble à ce que j’écoute, comme du John Meyer, que ce soit moins complexe et avec moins d’instruments. Je préférais épurer et me concentrer sur la batterie, la basse, la guitare électrique et la guitare acoustique. Je voulais aussi que le deuxième album dégage de la légèreté et de la bonne humeur.

Au printemps 2016, tu as lancé une campagne de sociofinancement pour soutenir la création de ton nouvel album, donc bien avant la tempête médiatique entourant le projet similaire d’Annie Villeneuve à l’automne qui a suivi. Pourquoi avoir eu envie de prendre cette voie-là?

À la base, j’avais besoin d’amasser les sous pour faire le projet de façon indépendante, mais j’ai vite réalisé que je pouvais impliquer le public à 100 % dans le processus. Le résultat a été super positif! Je n’ai forcé personne à participer et tout le monde était heureux des récompenses pour leurs contributions. J’offrais entre autres des albums autographiés livrés par la poste ou en personne, des billets VIP pour les spectacles en salles n’importe où pendant deux ans, et des concerts privés. Je suis allé chez les gens à Gatineau, à Montréal et au Nouveau-Brunswick pour donner les spectacles privés.

C’est donc naturel pour toi d’offrir des spectacles intimes, comme ceux que tu vas donner cet été lors de la tournée Feu de camp.

C’est quelque chose qui me ressemble beaucoup. L’an dernier, quand j’ai vu Andréanne A. Malette faire ça, je me suis dit que c’était une super idée! Un spectacle autour d’un feu, à la bonne franquette, en toute simplicité, avec une guitare et des gens rassemblés autour, ça m’a attiré tout de suite. J’aime qu’il n’y ait pas de barrière avec le public. C’est naturel pour moi. Je suis déjà en train de faire la liste des chansons que je pourrais intégrer. Il y aura plusieurs de mes compositions et des reprises qui fonctionnent particulièrement bien autour d’un feu.

D’ici là, tu poursuis ta tournée officielle, avec entre autres des dates à Gatineau (26 avril), Montréal (29 avril), Alma (2 mai) et Brossard (4 mai). À quoi les spectateurs de ta tournée en salles doivent-ils s’attendre?

Ce n’est jamais le même spectacle en fonction du public. Je leur présente mes chansons, je jase avec eux et on construit le show ensemble. Dans l’un de mes derniers shows, j’ai même fait un « roche, papier, ciseau, allumette » avec une spectatrice pour déterminer si j’allais faire une chanson ou non. Je me laisse carte blanche et j’improvise. Au final, je joue 80 % de mes chansons et le reste est composé de reprises. Je me déplace généralement avec mon musicien Frédéric Beauséjour, qui joue des percussions, de la basse et de la guitare. Moi, je joue de la guitare acoustique et électrique, et du piano.

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