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«The Book of Mormon», toujours aussi drôle et obscène (PHOTOS)

«The Book of Mormon», toujours aussi drôle et obscène

En ces temps où il n’est pas toujours bon de critiquer les religions, The Book of Mormon arrive comme une bouffée d’air frais. La comédie musicale imaginée par Trey Parker et Matt Stone, les irrévérencieux créateurs de South Park, est de retour à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts après avoir fait un carton à travers le monde.

Élue par le New York Times comme la «comédie musicale du siècle», The Book of Mormon est un condensé d’obscénités hallucinantes. Le tout est à mourir de rire. À travers les dogmes de l’Église de Jésus Christ des saints des derniers jours, religion chrétienne mieux connue sous l’appellation de mormonisme, le spectacle raconte l'histoire de deux missionnaires américains envoyés en Ouganda pour convertir les habitants d’un village.

Notre duo naïf originaire de Salt Lake City, capitale des mormons, réalise sur place que leurs beaux discours prosélytes n’ont pas beaucoup d’effets sur les populations africaines aux prises avec des problèmes bien plus terre à terre comme la pauvreté, la violence ou la dictature. Comment prêcher la bonne parole, quand l’épidémie du sida, la guerre et la famine ravagent tout? La triste réalité va donc confronter les certitudes de nos deux mormons. L’un des deux missionnaires ira même jusqu’à dire que le coin est loin d’être à l’image idyllique du dessin animé Le Roi Lion.

The Book of Mormon met en scène des situations aussi grotesques les unes que les autres avec en prime chansons entrainantes, références scatologiques et séquences blasphématoires. Toutefois, les créateurs ont pris un grand soin à décrire la foi mormone dans ses moindres détails, même s’ils y ont saupoudré le tout avec quelques clins d’œil à Star Trek, à Star Wars et au Seigneur des Anneaux.

«The Book of Mormon»

Mais ce qui rend cette comédie musicale aux neuf Tony Award aussi réussie, c’est sa capacité à dépasser la simple critique théologique pour faire naître une réflexion plus large sur l’hypocrisie de la société américaine, notamment sur les sujets qui touchent à l’homosexualité refoulée, au racisme (Les Noirs furent admis seulement en 1978 au sein de l'Église) et à la domination de l’homme sur la femme. À ce titre, le spectacle de deux heures et demie touche en plein dans le mille.

Du 18 au 23 avril, en anglais, à la salle Wilfrid-Pelletier.

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