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L'opposition en Turquie échoue à faire invalider le référendum

L'opposition en Turquie échoue à faire invalider le référendum

Les partis d'opposition qui tentaient de faire annuler le référendum remporté dimanche par le président Erdogan ont essuyé un revers, mercredi, la Commission électorale de la Turquie ayant rejeté leurs recours.

Le Haut-Conseil électoral turc a confirmé la décision rendue à 10 voix contre une.

L'opposition tentait, par ces recours, non seulement de faire annuler le vote, mais aussi d'obtenir l'organisation d'un nouveau scrutin.

Le principal parti d'opposition, le CHP, et la formation pro kurde, le HDP, allèguent que des irrégularités ont entaché le scrutin qui va conférer des pouvoirs accrus au président turc Recep Tayyip Erdogan.

Ces partis d'opposition en ont particulièrement contre la décision de la commission électorale d'avoir, à dernière minute, considéré comme étant valides des bulletins de vote non marqués du sceau officiel des scrutateurs.

Les partis d'opposition décideront jeudi s'ils porteront leur cause devant la Cour constitutionnelle turque, voire devant la Cour européenne des droits de l'homme.

« C'est une grave crise de légitimité. Nous utiliserons tous les moyens légaux disponibles », a déclaré mercredi le vice-président du parti laïque, Bülent Tezcan.

Dimanche dernier le camp du oui, favorable à la réforme constitutionnelle proposée par le président Erdogan, l’a emporté avec 51,4 %.

Mais, dès le lendemain, les observateurs du Conseil de l'Europe et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé que le vote s'était déroulé dans des conditions inéquitables.

Le premier ministre de la Turquie, Binali Yildirim, a déclaré que les membres de l'opposition avaient le droit de contester les résultats du référendum.

Mais du même souffle il a dénoncé les appels aux manifestations lancés par ces derniers.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues d'Ankara et d'Istanbul depuis dimanche pour protester contre le référendum, qui déclenche un processus par lequel la Turquie passera d'un système de gouvernement parlementaire à un système présidentiel.

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