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Trump ranime les divergences des conservateurs sur la gestion de l'offre

Trump ranime les divergences des conservateurs sur la gestion de l'offre
Radio-Canada

Les déclarations de Donald Trump sur la gestion de l'offre dans le secteur laitier au Canada ont remis en lumière les divergences de vues entre les candidats à la direction du Parti conservateur dans ce dossier.

Maxime Bernier, candidat libertarien dans cette course, a salué la déclaration du président américain. Le député de Beauce a soutenu que les Canadiens souffrent davantage encore que les Américains de la gestion de l'offre, et il a promis que s'il devenait premier ministre, il abolirait ce régime, qu'il assimile à un « cartel ».

Dans un discours au Wisconsin, mardi, le président Trump a promis de revoir les accords commerciaux avec le Canada, qu'il a notamment qualifiés d' « injustes » envers les producteurs laitiers américains.

Sur son fil Twitter, Maxime Bernier a rapidement écrit que Donald Trump avait « raison de dire que la gestion de l'offre est injuste ». M. Bernier a d'ailleurs écrit une longue lettre ouverte au président américain, publiée mercredi par le quotidien The Globe and Mail. Il propose à Donald Trump d'éliminer la gestion de l'offre en échange de l'abandon des mesures protectionnistes contre le bois d'oeuvre canadien, tout aussi injustes, selon lui.

La gestion de l'offre suscite depuis toujours un malaise chez les conservateurs, qui y voient une ingérence de l'État dans le libre marché, mais qui savent très bien que leur important électorat rural y tient mordicus - notamment au Québec, où l'industrie laitière est très importante.

Ce qui n'a pas empêché le député de Beauce de devenir le seul candidat dans la course à s'opposer avec vigueur à ce régime. Le député du comté voisin, Steven Blaney, aussi candidat à la chefferie du Parti conservateur, n'a pas pris cette voie.

Réagissant à la déclaration « erronée » du président Trump, M. Blaney a demandé au premier ministre Justin Trudeau d'indiquer clairement à Washington que « la gestion de l'offre n'est pas sur la table pour la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain ».

«Le lait canadien ne bénéficie d'aucune subvention spécifique alors que le gouvernement américain verse 990 milliards de dollars américains à l'ensemble du secteur agricole, dont des centaines de millions en subventions directes chaque année au secteur laitier.» - Steven Blaney, député conservateur de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis

Un autre candidat dans cette course, l'homme d'affaires Kevin O'Leary, estime quant à lui que la gestion de l'offre est « vitale » pour le secteur agricole et pour l'économie canadienne. Il a déjà indiqué que s'il devenait premier ministre, il se battrait pour protéger les producteurs de lait et de volaille et le système de gestion de l'offre.

Le candidat ontarien Erin O'Toole croit quant à lui que Maxime Bernier fait preuve d'une incompréhension totale du monde agricole en comparant la gestion de l'offre à un « cartel ».

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