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Avec l'OSM, Jacques Brel ne nous quitte pas

Avec l'OSM, Jacques Brel ne nous quitte pas
Antoine Saito

Les concerts OSM Pop se suivent mais ne se ressemblent pas. Mardi soir à la Maison symphonique, le chef d’orchestre Simon Leclerc s’est permis de rafraîchir le répertoire de Jacques Brel avec sur la scène les voix de grands amoureux du chanteur belge. Bïa, Pierre Flynn, Catherine Major, Danielle Oderra, Luc de Larochellière, Bruno Pelletier, Paul Piché, Marie-Élaine Thibert, Diane Tell et Marc Hervieux, tous ont fait revivre à leur manière les chansons inoubliables de Brel.

Variante pour orchestre du spectacle Hommage à Brel présenté à Montréal en 2012, Brel symphonique a été l’occasion de découvrir toute la richesse musicale d’un artiste dont les titres auront marqué plusieurs générations. Sous les arrangements orchestrales de Simon Leclerc, le spectacle a séduit, malgré le gros défi de reprendre ainsi des morceaux ancrés dans notre patrimoine.

OSM Pop: Brel symphonique

Chacun des artistes y est allé de sa propre version. Il y a eu la voix suave de Bïa redonnant à Amsterdam son côté langoureux, et puis les gestes presque mimétiques de Paul Piché (Le moribond) qui sont venus rappeler que Brel incarnait toujours sur scène les paroles de ses chansons. D’ailleurs, Marc Hervieux n’a pu cacher son plaisir de reprendre Les bonbons sans l’accent belge, mais tout aussi comique. Drôle également l’interprétation dynamique des Remparts de Varsovie par Marie-Élaine Thibert.

Nos rêves d'enfance

Bien sûr, le public a eu droit aux grands succès. Pierre Flynn avec Le plat pays, Luc de Larochellière avec Mathilde et Marie-Élaine Thibert avec Quand on a que l’amour, autant de morceaux emblématiques, rhabillé avec finesse par les notes de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM).

Incarnée, Diane Tell a offert un beau moment avec le touchant Jef. Et la voix grave de Catherine Major pour Ne me quittes pas a marqué les esprits. Avant de jouer La valse à mille temps, Danielle Oderra a lu une lettre que Jacques Brel avait envoyée peu avant sa mort à sa sœur Clairette en 1978. D’une tendresse infinie, les mots de Brel ont alors résonné à travers la salle.

Les titres moins connus tels Un enfant (Luc de Larochellière), Quand maman reviendra (Bruno Pelletier) ou Le fils de (Daniel Oderra) ont été l’occasion de revenir sur le rapport très intime et douloureux qu’entretenait Brel avec sa propre jeunesse. «On ne finit pas de courir après les rêves qu’on a eus quand on était petits», aimait répéter le chanteur au regard triste.

Brel symphonique en reprise mercredi 19 et jeudi 20 avril, dans le cadre de la série OSM Pop

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