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Un référendum réclamé sur le financement d'un éventuel stade de baseball à Montréal

Un référendum réclamé sur le financement d'un éventuel stade de baseball à Montréal
Étienne Coutu via Radio-Canada

Le parti Projet Montréal réclame un référendum sur la participation de la Ville au financement d'un stade de baseball en vue du retour éventuel d'une équipe professionnelle majeure. L'opposition officielle fait valoir que cette consultation pourrait avoir lieu en même temps que les élections municipales, en novembre prochain.

Avec à l’appui un dossier étoffé montrant plusieurs exemples américains de projets de stades ayant fait l'objet de consultations, Projet Montréal souligne qu’un financement municipal ne peut passer que par une subvention directe ou une taxe supplémentaire.

Le parti d’opposition rappelle aussi que le Baseball majeur a l’habitude de mettre de la pression sur les autorités dans certains marchés en difficulté, comme Tampa Bay, en Floride, ou Oakland, en Californie, pour qu’elles construisent des stades, faute de quoi leur équipe pourrait déménager.

Projet Montréal rappelle que sur dix référendums tenus à Montréal de 1912 à 1962, cinq d’entre eux ont eu lieu en même temps que les élections municipales, en vertu d’une autorisation de l’Assemblée nationale. Ils ont tous conduit à un oui.

1er février 1912 : abolition de la qualification foncière pour les charges de maire ou d’échevins

2 avril 1928 : pour ou contre l’heure avancée

11 décembre 1944 : durée du mandat portée à trois ans

24 octobre 1960 : abolition de la classe C, des conseillers nommés par des associations et des organismes montréalais

28 octobre 1962 : durée du mandat portée à quatre ans et carte d’identité

Pour le conseiller d’Hochelaga, Eric Alan Caldwell, la Ville ne devrait pas se lancer dans un tel projet, dont la valeur estimée est d’environ 1,5 milliard de dollars pour le stade et l’équipe, sans avoir l’appui des citoyens.

Il donne l’exemple du Centre Vidéotron, à Québec, dont le coût de 400 millions de dollars a été financé à parts égales par la Ville et le gouvernement provincial, sans garantie quant au retour d’une équipe de hockey de la LNH. L’amphithéâtre est présentement déficitaire, même si tous ne s’entendent pas sur l’ampleur de ce manque à gagner. « Les résultats ne sont pas là », souligne M. Caldwell.

«Lorsqu’on fait un investissement à cette hauteur-là, il y a beaucoup de risques. Le fait qu’une équipe ne vienne pas ou le fait qu’une équipe vienne et reparte. Ils ont aussi vécu ça à Québec.» - Eric Alan Caldwell, conseiller de Projet Montréal

Le maire de Montréal, Denis Coderre, estime qu’il est prématuré d’envisager un référendum et affirme qu’il ne négociera pas sur la place publique. Il fait un lien avec le message général de l’opposition au sujet des référendums, dont l’avenir est remis en question par le projet de loi 122 sur le monde municipal.

«On a une opposition… ils se cherchent présentement. On va les laisser faire leur travail, mais en autant que je suis concerné, ce n’est pas eux qui vont dicter l’agenda de l’administration Coderre.» - Denis Coderre, maire de Montréal

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