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Centre Bell: la générosité de Def Leppard (PHOTOS)

Centre Bell: la générosité de Def Leppard
David Kirouac

On ne peut certainement pas accuser les gars de Def Leppard de manquer de générosité. Troisième concert à Montréal en cinq ans (après 2012 et 2015), sans compter des escales à Québec en 2013 et 2016. Aucun hit oublié dans une prestation d’une heure trente sans essoufflement, beaucoup de bonbons visuels et une complicité à tout casser avec un parterre plus qu’enthousiaste.

Vous aurez compris, les Joe Elliott, Rick Savage, Phil Collen et compagnie débarquaient au Centre Bell, un endroit qu’ils connaissent bien, lundi, pour renouer avec une foule avec laquelle ils sont tout aussi familiers et qui les quasi vénère. Le prétexte? La sortie de leur dernier opus éponyme, il y a deux ans, et dont on a entendu les titres Let’s Go, Dangerous et Man Enough pendant la soirée.

Mais, souvent, quand on retrouve de bons vieux amis après une absence de plusieurs mois, on préfère presque se tremper dans la nostalgie et se remémorer des souvenirs du «bon vieux temps» plutôt que de se mettre à jour sur les récentes nouvelles. Avec Def Leppard, c’est à peu près pareil. À moins d’être d’inconditionnels purs et durs, on a surtout envie d’entendre Pour Some Sugar on Me, Love Bites, et autres Let’s Get Rocked. Et on a été servis.

Def Leppard

Def Leppard et Poison au Centre Bell (10 avril 2017)

De tous les âges

L’auteure de ces lignes est un peu jeune pour témoigner de la frénésie qui avait accompagné la sortie de l’album Hysteria, lequel contient les plus grosses bombes de Def Leppard, en 1987. Mais ce groupe n’est pas affaire de génération. Il est plutôt de la tranche des immortels. Peu importe l’année de naissance, on s’est tous déjà époumonés sur l’un des classiques de Def Leppard, et le nom sonnera une cloche à quiconque n’a pas résidé sous une roche dans les 40 dernières années.

À preuve : il y avait des sexagénaires et des quadragénaires autant que des adolescents, et même quelques jeunes enfants, dans la foule de plus de 11 000 personnes qui emplissait l’amphithéâtre, lundi. À travers de laquelle se trouvaient des looks «métal» qu’on aurait parfois crus tout droit tirés des années 80… et se dégageait à l’occasion des odeurs de substances qu’on n’attribue pas nécessairement aux enfants de chœur. Même s’il est bien sûr interdit de fumer dans le Centre Bell!

Les musiciens ont dont alterné entre ancien et nouveau matériel, s’amusant surtout avec celui d’hier, devant une assistance qui les a écoutés religieusement et a levé ses cellulaires lumineux aux instants les plus judicieux (lire ici : Love Bites, évidemment, pendant que les paroles de la chanson s’écrivaient derrière le groupe en lettres attachées).

Le chanteur Joe Elliott a souvent virevolté avec son pied de micro, auquel pendait son foulard, le batteur Rick Allen a reçu une longue et chaleureuse ovation après avoir éternisé son solo à la fin de Switch 625 et au début d’Hysteria – rappelons qu’Allen a perdu son bras gauche dans un accident de voiture en 1984 – et les vieux routiers ont prouvé qu’ils ont encore l’énergie de leur jeunesse en gigotant et sautillant souvent derrière leurs instruments, entre deux ou trois moments d’immobilité.

Qu’on accole l’étiquette «rock», «pop métal», «glam métal», «New Wave of British Heavy Metal», ou quoi encore, au style de la troupe britannique, comme la question a fait débat dans le milieu de la musique dans le passé, qu’on les compare à Bon Jovi ou à Mötley Crüe, quand Def Leppard est «dans la place», ça déménage, tout simplement!

Quand on affirme que Def Leppard n’a pas été chiche de ses valeurs sûres, lundi, on pense entre autres à Animal, Armageddon It et Rocket, toutes gravées sur le disque Hysteria, à Let It Go et Bringin’ On The Heartbreak, échantillons de la galette High’n’Dry (1981), ou à Foolin, empruntée sur Pyromania (1983). Rock on, une reprise de David Essex, que Def Leppard avait enregistrée sur Yeah!, un album de relectures déposé sur le marché en 2006, était en outre au programme.

En guise de mise en scène, à elles seules, les projections qui se déployaient sur l’écran géant en fond d’espace faisaient le travail. Des effets de couleurs psychédéliques aux impressions de vagues sur Man Enough, des extraits de vieux clips au défilé de photos de jadis sur Photograph, au rappel, la présentation était autant appréciable et divertissante pour l’œil que pour l’oreille.

Le niveau de décibels a, sans surprise, augmenté d’un cran sur une Let’s Get Rocked sentie, aux éclairages délirants, et encore davantage aux premières mesures de Pour Some Sugar on Me, sur laquelle il n’y avait pas beaucoup de gens assis dans le Centre Bell.

Deux autres formations qui ont connu leur sommet de gloire sensiblement à la même période que Def Leppard, soit Tesla et Poison, assuraient la première partie du spectacle.

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