Avec un taux de chômage de 4,1 % en mars, la région métropolitaine de Québec fait face à un besoin de main-d'œuvre criant dans plusieurs secteurs d'activités. Une situation qui avantage les chercheurs d'emplois, mais qui freine certaines entreprises.
« La liste des offres d'emplois sur le site d'Emploi-Québec n'a jamais été aussi longue et elle continue de s’allonger », affirme François Blais, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
« Au Québec et à Québec, le problème n’est plus un problème de chômage, explique-t-il. Le problème, c’est qu’il y a de plus en plus d’entreprises qui ne trouvent plus la main-d’œuvre pour faire ce qu’elles ont à faire. »
Selon le ministre Blais, de plus en plus d’entreprises de la région de Québec pourraient prendre plus de contrats, mais ne peuvent le faire, faute de personnel.
« Des entreprises de Québec qui vont faire des projets ailleurs [en raison de la pénurie de main-d'oeuvre], ça existe en ce moment », ajoute-t-il.
Défi démographique
Le ministre Blais estime qu'il faut s'attaquer au faible taux de roulement des travailleurs qui risque d'affecter encore plus l'économie.
« On a un défi démographique au Québec. Ce défi démographique là, ça signifie qu'à chaque année, il y a entre 10 000 à 30 000 personnes qui quittent le marché du travail qui ne sont pas remplacées par la démographie. »
« Une partie de la solution est dans l'immigration. Une autre, une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi parce qu'il y a peu de main-d'œuvre. L'autre, ce sont les gens qui sont plus éloignés du marché du travail. »
Statistique Canada révélait vendredi que le taux de chômage dans la région de Québec avait reculé de deux dixièmes de points de pourcentage en mars pour atteindre 4,1 %. La région affiche ainsi un des plus faibles taux de chômage au pays, derrière la région métropolitaine de Victoria, en Colombie-Britannique, qui enregistre un taux de chômage 3,8 %.
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