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Plus d'aide réclamée pour les autistes d'âge adulte

Plus d'aide réclamée pour les autistes d'âge adulte
Radio-Canada.ca

Les ressources sont encore insuffisantes pour les autistes d'âge adulte. Des parents ont décidé de prendre les choses en main et d'ouvrir une première résidence spécialisée dans la région de Québec.

Charles Lapointe, 20 ans, est atteint d’un trouble grave du spectre de l’autisme. Sa mère, Marie-Josée Lapointe, dénonce le manque de ressources en hébergement dans le secteur public qui sont, selon elle, mal adaptées aux besoins des autistes.

« Tout est axé sur la sécurité et les installations sont faites pour les déficients intellectuels, mais les autistes peuvent être quand même autonomes si on les encadre bien », explique Mme Lapointe.

Avec d’autres parents, Marie-Josée Lapointe a décidé de fonder la première résidence spécialisée pour autistes de la région de Québec. L’Espace-Vie TSA, qui sera bâti au coût de 3,5 millions $, devrait ouvrir ses portes d’ici 2019. Les instigateurs du projet souhaitent offrir des logements permanents aux autistes adultes afin de mieux les intégrer.

« Il leur faut un milieu adapté et apaisant avec des accompagnateurs. Ça demande une architecture particulière et un aménagement de l’espace qui répond à leurs besoins », ajoute Mme Lapointe.

Le groupe de parents en charge du projet espère obtenir une part de l’enveloppe de 29 millions $ annoncée en mars avec le nouveau Plan d’action sur l’autisme du gouvernement.

« Abandonnés après 21 ans »

Marc Rochette, qui est père d’un jeune de 25 ans qui vit avec un TSA léger, est porte-parole de La Passerelle, un organisme de transition pour les autistes adultes.

« À 21 ans, ils ont terminé leur parcours scolaire et c’est là que les ressources sont [nécessaires]. C’est important si on veut qu’ils conservent ce qu’ils ont appris à l’école », estime M. Rochette.

Au Québec, le Trouble du spectre de l'autisme est croissant et touche environ 1 % de la population. Même si le plan d’action gouvernemental est bien accueilli par la directrice-générale d’Autisme Québec, Lili Plourde, cette dernière croit qu'il faudrait faire plus.

« Cet argent-là va beaucoup nous aider, mais après 21 ans, les besoins sont criants. Il faudrait clairement plus d’argent », croit-elle.

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