48 heures avant le déclenchement du Brexit, la Première ministre britannique Theresa May s'est rendue ce lundi 27 mars en Écosse pour répéter que ce n'était "pas le bon moment" pour réclamer l'indépendance.
"Ma position n'a pas changé et elle est très simple: au moment de commencer les négociations pour quitter l'Union européenne, nous devrions nous rassembler plutôt que de nous diviser", a assuré May qui rencontrait la cheffe du gouvernement écossais Nicola Sturgeon.
La réunion entre les deux femmes politiques était particulièrement attendue car c'était la première depuis l'annonce, deux semaines plus tôt, d'un nouveau référendum en Écosse pour la fin 2018 ou début 2019. Mais pour le 2e journal le plus lu du pays, le Daily Mail, l'important n'était pas là.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la Une à paraître mardi s'intéresse à tout autre chose: les jambes des dirigeantes.
"Peu importe le Brexit, qui gagne au concours de gambettes?", titre le le tabloïd britannique pour accompagner un cliché de Nicola Sturgeon et Theresa May, assises face-à-face, vêtues de tailleurs bleu foncé.
" Pas de crêpage de chignons, mais l'atmosphère était particulièrement froide lorsque Theresa May a rencontré Nicola Sturgeon hier", persiste le journal en petits caractères.
Un sexisme affiché qui a enragé de nombreuses personnes. Bien qu'ils soient habitués aux dérapages du Daily Mail, certains internautes et élus ont exprimé sans détour le fond de leur pensée sur Twitter.
"Les années 50 ont appelé et elle veulent qu'on leur rende cette Une"
"Je ne mets pas de lien vers le Daily Fail mais c'est vraiment infâme. Digne de pré-ados complètement bourrés"
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"Deux des femmes les plus puissantes du Royaume-Uni qui parlent du sujet le plus important du moment et le Daily Mail ramène ça à leurs jambes. Quel torchon"
"Tout est parti en vrille le jour où les femmes ont eu le droit de dévoiler leurs chevilles. Si seulement on avait imaginé l'effet que cela aurait sur les mâles qui travailles au Daily Mail..."
"On est en 2017. Ce sexisme doit être relégué au passé. Honte au Daily Mail".