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«La voix»: retour sur les premiers duels

«La voix»: retour sur les premiers duels
Facebook/LaVoixTVA

On «change de disque» à La voix : les auditions à l’aveugle sont maintenant terminées, c’est désormais dans les duels que les aspirantes nouvelles voix doivent défendre leur place. Le premier de ces trois chapitres avait lieu dimanche, à TVA.

Les quatre coachs ont ainsi collaboré une première fois avec leurs mentors respectifs (Corneille pour Marc Dupré, Paul Daraîche pour Isabelle Boulay, Michel Pagliaro pour Éric Lapointe et les Sœurs Boulay pour Pierre Lapointe) et testé quatre de leurs participants, deux par deux, pour un total de huit duels. Huit prestations mettant en vedette deux candidats prêts à tout pour ne pas être éliminés.

En cette première tranche de duels, le niveau était relevé et on a eu droit à un très bon spectacle.

Cette étape sera suivie, le 9 avril, des «Chants de bataille» puis, les semaines suivantes, de trois directs et de la finale.

Guy Mapoko – Anthony Gaudet

La testostérone est montée au plafond pendant le premier de ces «duels 2017», celle de Guy Mapoko et Anthony Gaudet. Malgré leur différence d’âge (Mapoko a 42 ans, et Gaudet, 18), les deux hommes ont combattu à armes pas tout à fait égales, mais presque, sur Allumer le feu. Côté charisme, Mapoko en impose, mais Gaudet s’est quand même fort bien débrouillé à ses côtés. Leur coach Éric Lapointe leur avait passé la commande, en répétition, de tout donner, comme «deux lions qui viennent de sortir de leur cage et qui veulent se sauter dans la face». Sans grande surprise, c’est toutefois l’expérience qui l’a emporté : Guy Mapoko continuera l’aventure La voix.

Abigail Galwey – Chloé McNeil

Isabelle Boulay a envoyé au front, en premier lieu, Abigail Galwey et Chloé McNeil, sur la difficile Million Reasons, de Lady Gaga. La Montréalaise (Galwey) et la Napiervilloise (McNeil) ont toutes deux été irréprochables, l’une et l’autre aussi en forme vocalement que complices et souriantes pendant leur passage dans le ring. Abigail, avec son ton un peu plus grave, semblait un tantinet davantage en possession de ses moyens – la brunette ne se laisse visiblement pas impressionner à la première secousse -, mais Chloé et son air angélique ont également bien brillé. Encore là, le choix paraissait évident : Abigail a été l’élue, Isabelle Boulay vantant notamment son authenticité, mais ce n’est sûrement que partie remise pour la douce Chloé.

Mike Valletta – Willis Pride

Viva La Vida, de Coldplay, allait bien à Mike Valetta et Willis Pride, que Pierre Lapointe a opposés l’un à l’autre. Pride assis au piano, Valetta debout et gesticulant, les deux garçons ont parfaitement rendu la chanson, tant et si bien qu’il était embêtant de prédire lequel des deux serait retenu pour accéder à l’étape suivante. Et le choix n’a pas été déchirant seulement pour les téléspectateurs ; même Pierre Lapointe a eu du mal à sélectionner un gagnant, invoquant que ses deux protégés dégageaient une énergie différente et étaient de forces égales. Il a consulté les «Boulay Sisters», a-t-il dit, pour prendre le recul nécessaire à la décision, laquelle s’est portée sur Mike Valetta.

Or, Isabelle Boulay, qui a un faible pour Willis Pride depuis les auditions à l’aveugle, n’a pas tardé à réagir, en «volant» le jeune Ontarien, à qui elle projette déjà de faire entonner du country, un style qui lui ira bien, a-t-elle mentionné. Pierre Lapointe s’en est réjoui et a sauté sur place, et Stéphanie Boulay a versé une larme. On le sait, les émotions sont souvent vives à La voix!

Tova Stolow – Éric Lussier

Que d’intensité dans la version d’Ayoye, le classique d’Offenbach, livrée par Tova Stolow et Éric Lussier, deux des poulains de Marc Dupré. Les deux jeunes gens y ont mis cœur et tripes, tant dans la voix que dans les gestes démesurés, et le résultat était sans faille. Un autre duo difficile à évaluer et, même si trancher n’a sûrement pas été facile, Marc Dupré a finalement penché vers la blonde Tova, qu’on dirait, physiquement, être un mélange de Mariloup Wolfe et d’Anik Jean.

Elyann Quessy – Patricia Larcher

Elyann Quessy et Patricia Larcher, sous les ordres d’Éric Lapointe, ont offert un explosif moment pop-rock sur Bitch, de Meredith Brooks. Les deux filles donnaient l’impression de s’amuser follement, à travers leurs pas de danse et le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Le timbre résolument adapté au genre de la dynamique Elyann, moins juvénile que celui de Patricia, laissait rapidement planer une victoire de la première, confirmée quelques minutes plus tard par Éric Lapointe après échange avec Michel Pagliaro. Il faudra surveiller cette Elyann à la joie de vivre contagieuse, qui se transforme en bombe dès qu’elle a le micro en main.

Tristan Guay – Marilyne Léonard-Thiffault

Tristan Guay, 20 ans, et Marilyne Léonard-Thiffault, 15 ans (et plus jeune candidate de cette édition de La voix), étaient mignons sur Partir ensemble, extrait du répertoire de Salomé Leclerc. Elle et ses allures de première de classe avec ses lunettes au bout du nez, grattait la guitare, tandis que lui était tout investi à son interprétation, avec ses sonorités rappelant celles de Daran. Prononciation impeccable, présence forte, connivence entre eux et, en prime, fraîcheur de la jeunesse, Tristan et Marilyne ont proposé un bien joli «road movie musical», comme l’a spécifié Charles Lafortune. Pour tirer sa conclusion, leur coach Isabelle Boulay a dû se retourner vers son mentor, Paul Daraîche, et le couperet est tombé : Tristan a quitté et Marilyne est restée.

Karimah Marshall – Athena Holmes

Deux participantes de l’Ouest canadien se sont mesurées l’une à l’autre, dimanche, sous les bons soins de Pierre Lapointe. Karima Marshall (d’Edmonton) et Athena Holmes (Victoria) avaient reçu D’amour ou d’amitié, de Céline Dion comme véhicule pour se faire valoir. Leur relecture aux épices reggae était drôlement intéressante. Plus naturelle et à l’aise, Athena semblait flotter, légère comme une plume, alors que, près d’elle, Karima épatait par la puissance qui s’échappait d’elle. «J’avais l’impression d’avoir deux déesses devant moi», a, à juste titre, résumé Isabelle Boulay. La délibération n’a pas été simple, Pierre Lapointe a encore sollicité les frangines Boulay pour se fixer, et a invité Karima à rester dans son équipe. Mais le dernier mot n’avait pas encore été dit, puisqu’Éric Lapointe a rappelé Athena à lui. Grâce au principe des «vols», Pierre Lapointe n’a ainsi vu aucun de ses joueurs quitter le plateau définitivement. Évidemment, Athena était comblée.

Mademoiselle – Brandon Mignacca

Ce n’est pas cette saison qu’on apprendra quel est le vrai nom de Mademoiselle, cette excentrique interprète à la haute chevelure noire qu’avait repérée Marc Dupré au tout premier épisode des auditions à l’aveugle. La dame en devenir s’est inclinée devant Brandon Mignacca au son de Alive, de Sia. La théâtralité de leur remarquable numéro, enlevant et envoûtant,

était aussi divertissante que leur performance vocale a été réussie, Mademoiselle ayant entamé le morceau couchée sur le piano de Brandon. Rayon talent et générosité, ces deux bêtes de scène en ont mis plein la vue, et auraient tous deux pu continuer la route. On s’attendait à ce que la flamboyance du personnage de Mademoiselle l’emporte sur la sobriété de Brandon, mais l’excellence de ce dernier a séduit Marc Dupré et son mentor, Corneille, lesquels se sont concertés avant de statuer.

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